![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
ALSACE |
Tokay vallee noble , Seppi Landmann 1994 Riesling GC "Steinert" , Joseph Rieflé 1996 Riesling "Grasberg" J.M. Deiss, 1995 Riesling GC "Altenberg de Bergheim"J.M. Deiss, 1993 Tokay Cuvee St Hubert , domaine Bernhard & Riebel 1997 Gran Caus 1996 (hors sujet) Riesling GC "Vorbourg" Clos St Landelin, Rene Mure, 1989 Gewurtztraminer GC "Vorbourg" Clos St Landelin, Rene Mure, 1994 Banyuls GC hors d'age "Doux Paille" de l'Etoile |
Les iacchossalpins passent par l'alsace (pas la lorraine) avec leurs gros sabots Yo, les iacchossiens. Ce Yo n'est pas a prononcer avec l'accent de Sarcelles mais celui plus chantant des campagnes alsaciennes. On a donc decide de se faire une schnoelie degustation jeudi dernier, basee sur ces vins qui ont l'avantage de dire de quoi ils sont faits, ce qui evite de dire des aneries lors des degustations. Bon, d'accord, ca nous a pas evite de dire des aneries : en fait, c'est meme pas un bon plan pour les degustations a l'aveugle, l'Alsace : Quand on se plante de vin, on se plante de cepage et il y a aucun moyen de se rattraper aux branches. Et m'embetez pas avec les accents de ce CR, j'en mets plus, iacchos me les transforme en trucs penibles a lire du style "=E8" depuis que je poste plus en html. On etait donc neuf, ce dernier jour du mois d'aout le plus chaud depuis 86, ce qui est plutot bon signe pour le millesime (sauf qu'on fait pas de vin a Grenoble). La temperature s'etant calmee depuis trois jours, chacun a amene sa bouteille sans faire les frais (gag) d'un deplacement en camion frigorifique. Il y avait donc, autour de la table : - Corinne, madame Bavay pour ceux qui n'ont pas tout suivi. Arrivee en retard pour de sombres histoires de train et de voiture, - Susanne, Frau Payet-Burin, grace a qui j'ai pu parler d'autre chose que de pinard, ce qui fait du bien meme si elle confond Goethe et Schiller ce qui est pas tres fort pour une allemande. - Michael, le demi-irlandais, qui connait la difference entre Goethe et Schiller mais pas entre un nez de thym et un nez de petrole. Ka mate ka mate, Ka ora ka ora !! - Alain (Drillat), le Bordeauxphile recemment converti au champagne, j'espere qu'il va pas se mettre aux cocktails. - Marc (Bavay), dealer d'Antoine Arena a ses heures et aux notres. - Catherine, madame Bourgeois, notre hotesse qui n'a presque rien voulu gouter sous un pretexte bidon. Textuellement. Dans le bidon en question il y a quelqu'un qui n'aime pas l'alcool, y parait. Que ca provoque des mutations, ce qui est pas terrible et comme me disait un bordelais, on ne mute pas les bourgeois a l'alcool (ouf, pas facile celui-la). - Pierre (Payet-Burin), notre Robuchon a nous qu'on a, pour completer la triade des irreductibles (Alain-Michael-Pierre), qui n'ont rate aucune soiree depuis le debut. - Philippe (Bourgeois), notre hote, qui attend aussi un bebe pour le mois prochain (y a de ces coincidences), mais qui descend quand meme son verre comme personne. - Et moi, bien sur, dit "quelqu'un a un stylo", dit aussi "tu peux repeter, ca avait l'ait drole". Chroniqueur, c'est du boulot ! Vous noterez que pour la premiere fois, on avait plus d'une nana. Trois, en fait. On en a place deux (Susanne et Corinne) cote a cote, c'est malin. Comme d'habiture (j'ai fait une faute de frappe mais finalement elle est pas si fautive que ca), on a commence avec un vin de mise en bouche, hors competition, fourni par le maitre/la maitresse de maison. D'habitude on en profite pour glisser un vin hors du theme de la soiree, mais ce coup-la, Philippe nous a sorti un blanc bien mineral au nez (Alain le trouvait plutot sur le petrole), avec pas mal de sucre residuel mais compense par une belle acidite. Un vin de soif, frais et agreable. Marc et Michael ont reconnu un Riesling, Alain etait d'accord vu le petrole, moi aussi encore qu'un Edelzwicker m'aurait pas surpris. Les autres etaient pas la. On a donc regarde en douce sous le papier journal : un Riesling 97, domaine Berhard & Reibel "Weingarten". Alain l'aurait cru plus vieux. A cause du petrole qu'il a ete le seul a deceler, j'imagine :-) Le premier vin de la selection officielle etait un blanc assez sec avec une belle robe paille, fourni par Pierre. Le nez etait assez surprenant, fruite et epice. Philippe a decrete tout de suite que ce n'etait pas un Riesling. Marc voyait un Tokay, Alain, Susanne et moi on voyait plutot un Muscat, le trouvant trop exhuberant pour un Tokay. Michael s'est range a cet avis, du coup Marc a laisse tomber son idee de Tokay pour se ranger a l'avis general. A ce moment-la, Pierre a precise que ce n'etait pas un muscat. Consternation generale. Puis, pour ne pas donner a Marc le temps de revenir a ses premieres amours, il a devoile la bouteille : Tokay vallee noble 94, de Seppi Landmann. Le blanc suivant, amene par Marc, avait un habillage inhabituel, avec un long col au renflement qui monte jusqu'en haut, ce qui peut etre un indice si on y connait quelque chose, ce qui n'etait le cas d'aucun d'entre nous. Le nez etait genereux, sur les agrumes, ce qui m'a fait penser a un Gewurz. La robe etait d'un beau rubis, avec des reflets saumon. Michael a tue le debat en declarant avec assurance que c'etait un Riesling. Marc acquiesce, donne l'annee (96), en precisant que d'apres lui il est trop jeune. Un Riesling GC Steinert 96, de Rieflé (accent aigu sur le dernier e). Il nous precise aussi que d'apres lui, ce que Riefle fait bien c'est le Tokay et le Gewurz, ce qui montre en quelle estime il nous tient. Tu reviens quand tu veux ;-) (je mets le smiley, sinon il va encore nous faire un boudi-boudin). Le blanc suivant, c'etait le mien, alors faites gaffe. Le nez etait petrole, beaucoup de sucre residuel, et un peu de gaz aussi, histoire d'equilibrer le sucre je suppose. Susanne et Alain se demandaient si le nez n'etait pas de terebenthine plutot que petrole. Susanne precise que la terebenthine, c'est l'odeur des vieilles mangues. Je sais pas ou elle achete ses mangues, mais elle devrait changer a mon avis :-). Histoire de decider, on sort les flacons d'aromes de Philippe. Michael en sent un, nous dit "voila, c'est ca le petrole". Pas de bol, fausse manip, il tenait le flacon de thym. Du coup Philippe ramene du thym sec de la cuisine... J'ai pas eu plus de commentaires sur mon vin, un Riesling 95 Grasberg de Deiss. Pierre avait carafe le blanc suivant depuis le matin. Il nous l'a servi sur un agneau au curry et a la creme bon a lecher le fond de la marmite, ce qui est pas tres hygienique et en plus c'est un coup a se choper un torticolis, il est pas prudent Pierre. Au nez, c'etait visiblement encore un Riesling (on finit par progresser !). Beaucoup de gras, une belle longueur, un nez que j'ai trouve sur la tomate verte et que Corinne, arrivee a temps pour le vin mais trop tard pour l'agneau, a trouve sur l'ananas et le fume. C'etait encore un Riesling de Deiss, un GC Altenberg de Bergheim 93. Pierre a precise qu'il l'avait carafe pour eliminer le gaz residuel que Deiss laisse systematiquement. S'il savait tout ca , il aurait pu proposer Deiss sur la bouteille precedente, non ? Le blanc suivant etait cache par une page pleine de pubs pour des boutriques (encore une fausse faute de frappe) sado-maso, histoire de troubler les esprits. C'est petit. C'etait une bouteille transmise par Marc de la part de J.P.Heaume (avec plein d'accents), iacchossien notoire, ex- et futur invite iacchosalpin. Marc saisit la bouteille par le col, et souleve le papier journal, ce qui permet a Michael qui a suivi un stage de lecture rapide de tout lire en une fraction de seconde. Ces irlandais, c'est truqueur et compagnie. Sinon comment ils auraient battu le XV de France, je vous demande un peu ? Michael, fort de ses informations obtenues illegalement, essaye de nous aiguiller sur un Pinot blanc. Ca perturbe effectivement. Alain avait vu aussi, mais il a promis de tenir sa langue : "Montus et bouche cassee". Le nez fait penser a un Riesling, l'habitude est une seconde nature. Beaucoup de sucre residuel (un peu trop d'apres Philippe et moi), et peu de matiere, du moins en comparaison du sucre. D'apres Susanne, ce vin corrrespond plus au gout allemand en matiere de vins qu'au gout francais, ce qui explique peut-etre la contre-etiquette traduite en allemand. Ce qiui explique peut-etre le titre "Weingarten" du vin de mise en bouche, bien sucre lui aussi. On s'est mis a disserter sur le gout allemand, puis sur les legendes allemandes, ce qui a permis de decouvrir la solide culture germanique de Susanne et une lacune, et la culture Beethovenesque de Michael qui comme moi ne connaissait Schiller que pour l'hymne a la joie. Diable, un sujet de sa gracieuse majeste qui parle bizarrement, reconnait un medoc rien qu'en lisant l'etiquette et aime Ludwig Van... On t'a reconnu, Alexander DeLarge. Le blanc de Philippe qui a pris le relais avait un nez un peu ferme (avec accent), discret. Beaucoup de sucre, ce qui a fait dire a Philippe que finalement c'etait plutot un demi-sec, voire un quart de sec... Bouche surprenante, avec une bonne acidite. Un peu faible sur le munster (mais fallait voir le munster essayer de s'echapper du plateau !), mieux sur le bleu. A la surprise generale, malgre l'acidite, c'etait un Tokay, Cuvee St Hubert 97 de Bernhard & Riebel. Pas beaucoup de notes sur celui-la, desole Philippe, je me battais avec le munster. Le vin suivant etait rouge, ce qui merite d'etre signale. Encore une bouteille de J.P.Heaume (encore avec des accents). Pas forcement un vin d'alsace, donc. Alain a reconnu un pinot noir rien qu'a la couleur. Puis il a senti et il est devenu tout rouge. Le vin faisait tres cabernet sauvignon, tres Medoc, meme si la couleur etait un peu claire comme l'avait remarque Alain. Certains on trouve que c'etait un nez de GCC. En bouche, il etait bien rond, pas tres tannique, un peu leger meme d'apres Pierre et moi. Alain a propose un canon-fronsac 93, moi un blayais 97, les autres rien du tout, ils ont flaire le piege. C'etait un Gran Caus 96, un vin espagnol dont on ignore le cepage. C'est quoi, dis, JP ? Parce que moi je dis cabernet et Alain a mis ses deux mains a couper que c'etait pas du Tempranillo, c'est pas bien prudent tout ca. Il etait temps de passer au dessert. Pour rester dans le theme, Philippe/Catherine avaient prepare un Strudel, quelqu'un (qui?) une Linsertorte et quelqu'un d'autre (Susanne?) une tarte aux mirabelles. Michael a ouvert le ban des VT avec un blanc muni d'une belle robe or. Marc, au nez, a propose une VT de Riesling, j'ai vote pour en toute objectivite. Peu de sucre pour une VT, un vin leger, dans le bon sens du terme, a dit Philippe. D'accord avec lui, une VT n'a pas besoin de plus de sucre a mon sens. Alain voyait bien un 96, moi plutot un 90, vu le fondu. C'etait un Riesling GC Vorbourg 89 de Rene Mure, Clos St Landelin. La VT suivante, amenee par Alain, avait une robe or paille, avec un nez de lychee qui criait Gewurz. En bouche, un grand fruite servi par une enorme longueur. A peu pres tout le monde etait d'accord sur un VT de Gewurz jeune. J'ai fait le malin, en proposant encore un GC Vorbourg du clos St Landelin. Avec raison. J'avais betement oublie l'annee (94), mais c'est quand-meme moi qui lui avais ramene cette bouteille d'Alsace, et connaissant Alain, il en a pas des masses, des vins d'alsace. Pour finir le dessert et vu qu'il etait pas tard (a peine 1 heure du mat, le blanc ca se boit trop vite), Philippe nous a sorti la bouteille de rab, passage oblige des degustations iacchosalpines reussies. Une robe magnifique, saumon avec des reflets roses, difficile de dire si c'est un rose (accent) qui a eclairci en vieillissant ou un blanc qui a pris ces reflets. en tous cas ca sentait son grand age. Et au nez ca sentait aussi le vin mute. Alain et moi sommes partis sur Rivesaltes, en proposant Cazes ambre. Pas loin, mais fallait taper dans la categorie au dessus. Un banyuls GC hors d'age "Doux Paille" de l'Etoile. La soiree s'est achevee pour moi vers 2 heures du matin, sans qu'on ait pu profiter des talents flamenco de Philippe pour des histoires de voisins, d'heure avancee ou je sais plus quoi. Je vois pas ce que l'heure avait d'avance, moi elle me paraissait juste (ce jeu de mots d'un humour redoutable ne peut etre realise qu'en virant au prealable tous les accents). A priori tout le monde etait sur le depart encore que si ca se trouve ils attendaient que je sois parti pour sortir les alcools. Alors pour tordre le cou aux idees recues, le blanc d'alsace ca fait pas mal a la tete. En tous cas pas celui qu'on a bu. Par contre, l'odeur du Munster bien fait ca vous marque les vetements mieux que la peinture, et beaucoup plus surement. les banques devraient y penser pour leurs billets. Ah non, c'est vrai, l'argent n'a pas d'odeur. Au passage, on a remarque que certains producteurs inconnus etaient pourtant bien representes (Mure, Deiss) alors qu'ils sont totalement absents du classement de PDG, en tous cas celui de son site. Merci a ceux qui ont lu tout ca. En recopiant son brouillon notre chroniqueur a commis une grosse erreur (naaan, pas les accents), j'espere que vous l'avez trouvee. A bientot pour une soiree iacchosalpine nouvelle formule, deux soirees espacees de 48 heures, ca va saigner. François. |