Jeu 28 Septembre 2000, chez Michael

PAS DE THÈME

De Soto Manzanilla
Meusault générique 1994 de "je vous dirais pas qui c'est"
Cour-Cheverny, Romorantin V.V. "Francois 1er", Michel Gendrier, 1996
Château Puy Bardens cuvée Prestige 1993
Saint Joseph J.L Chave, 1998
Château Broustet 1985
Cru Barréjats 1990
Cru Barréjats "Insoumis" 1996



3 iacchosalpins insistent)

nous voilà donc chez Michael, pour claquer quelques verres, de façon mi-prévue, mi-improvisée, ça marche bien aussi comme ça

Michael, qui ne badine pas avec la noourriture et le breuvage céleste, nous avait mitonné une mousse de poissons/saumon chaude avec une sauce je vous dis que ça ("j'ai acheté qu'il a dit", mais c'était bon), un gigot d'agneau cuit 4 heures dans le vin blanc et herbes diverses & variées, fromage et dessert que je me rappelle plus.

j'avais dit à ma douce moitié que j'allais récupérer mon laguiole chez Michael, passe que je l'avais oublié chez Alain la semaine passée quand on a goûté les bordeaux avec Florent en guest-chenino-star, et que Alain par hasard, passait chez Michael, et que tout aussi par hasard, on ferait pêter qqs flacons donc elle me dit : mais prends donc un bol de soupe avant de partir, et du fromage etc ... et me vlà en retard de 3/4 d'heure chez le Michael même qu'ils étaient en train d'attaquer le 1er blanc (Michael)

un nez familier, qui me fait tourner la tête vers le jura. c'est pas les arômes préférés à Alain, ceux de l'oxydation, mais bon on dit bêtement vin jaune, mais pas des meilleurs : en effet la bouche est assez courte, assez alcooleuse, limite brutale, et je ne reconnais point là la fin de bouche de mes vins jaunes préférés, longue, longue, puissance & finesse.
C'est un De Soto Manzanilla, et c'est tout ce que je peux en dire, car je n'y connais rien de rien dans ce domaine. Acheté 100 balles à la laiterie Bayard par Michael, expérience intéressante à poursuivre avec le niveau supérieur.

le suivant était ouvert depuis plus d'une heure. un nez minéral, fumé, qui laisse quand même deviner le chardonnay. En bouche, gras, minéralité, un boisé légèrement roussi un peu encombrant et ainsi qu'un alcool trop présent à mon goût. Michael et Alain sont moins sévères que moi, puisqu'ils trouvent qu'il s'est amélioré depuis son ouverture, mais peut-être est-ce parce qu'ils ont vu l'étiquette ;-) Le vin s'améliorera doucement au fil du repas, sans toutefois pouvoir regagner un équilibre bizarrement absent pour ce domaine nous dit Michael qui en a goûté un douzaine de ce même vigneron. C'est un Meusault générique 1994 de je vous dirais pas qui c'est parce que je peux pas. Le millésime moyen ne suffit pas à expliquer, mais Michael connait qqun qui commence à boire certains 1er crus 94 du même domaine, alors il a voulu essayer ...

le suivant est pour moi la révélation de la soirée. un ovni de chez ovni, non pas que ce soit un grand vin, mais un truc inconnu qui m'a ravi ls papilles. Il m'est d'ailleurs difficile de décrire ses arômes. je me souviens surtout d'une bouche assez grasse, d'une très légère amertume, et d'une matière importante avec une certaine fraîcheur. c'est une bouteille qu'Alain a ramené de son escapade champagnarde chez le généreux F6B, qu'il en soit remercié. Cour-Cheverny, Romorantin vieilles vignes 1996 Cuvee Francois 1er de Michel Gendrier

le suivant est un petit bordeaux que je n'avais pas gouûté depuis sa mise en cave. Alain décèle immédiatement le cabernet, et les tannins au nez et opte pour un vin plutôt jeune. Il est assez indulgent, effectivement, ça se boit mais il n'est pas fondu et j'apprécie modérément une certaine agressivité en fin de bouche, assez court, malgré un début assez agréable et fruité, mais c'est le cas de la plupart des vins ... pour moi c'est la preuve par 9 qu'il faut se méfier des "petits" vins dans des cuvées prestige dans des petits millésimes : Château Puy Bardens cuvée Prestige 1993 en comparaison, la cuvée normale 1990 bue l'année dernière était bien meilleure.

celui-là, on l'attendait : Michael l'avait carafé avec attention ... une syrah, sans problème. du fruit, une certaine concentration, des tannins très fins mais présents, déjà agréable à boire mais un potentiel indéniable, en tout cas élégant. je n'y voyais quand même pas une côte-rôtie, mais plutôt un st-joseph d'un grand, j'ai dit colombo parce qu'on avait eu une discussion avec Michael sur le sujet auparavant. C'était un Saint Joseph 1998 J.L Chave, très belle bouteille en devenir.

comme je savais pas si j'aurais le temps de rentrer chez moi, je suis pasé chez Carrefour pour acheter un truc, et sui tombé sur un Château Broustet 1985 (37,5 cl) à 72F, pourquoi pas essayer à ce prix ? ben, je laisserais Alain en parler, il adore ça les liquoreux, surtout ceux qu'on de belles jambes ;-), c'est le cas du suivant donc le Broustet, il ne valait que son prix, mon souvenir principal étant celui d'un vin buvable mais un peu déséquilibré et alcooleux.

rien à voir donc avec le suivant, un Cru Barréjats 1990, que je vais même laisser à Alain le soin de décrire, et puis faisait tard, j'avais promis de pas rentrer trop tard et il était déjà 2 h ...
marc

commentaires d’Alain sur Cru Barréjats 1990 :

Ben c'est un très beau vin. C'est un Sauternes, pardon Barsac, classique, moyennement liquoreux et riche, mais parfaitement équilibré et fin. Il est du niveau des meilleurs, mais je ne peux pas cacher un epsilon de déception, vu ce que Mireille a fait depuis et vu le millésime. Je lui préfère nettement le 91, par ex, mais je crois savoir que c'était son 1er millésime (?).

Par contre je viens de gouter (hier soir) à l'aveugle, son Insoumis 96 chez un ami irlandais, dont je ne divulguerais pas le nom :-))). Et là, c'est complètement différent de ce que l'on fait habituellement à Bordeaux. Une robe orangée et même ambrée. Un nez de Sémillon, mais une bouche avec un équilibre différent de ce que l'on fait en Sauternes (j'avais proposé un Gaillac de l'un des *fous*, Lescarret ou Plageolles) parce qu'il y a assurément beaucoup de sucre (attention du sucre de raisin, pas du Beghin-Say) mais qui ne se sent pas parce qu'il est équilibré par une grande fraicheur en bouche, pas de l'acidité, non, de la fraicheur, un peu comme celle que l'on ressent en croquant une pomme. Et une multitude d'aromes que je ne sais toujours pas nommer :-( C'est très grand, déjà très bon, et je suis curieux de le regouter dans quelques années... ça tombe bien j'en ai en cave! (et les amis iacchosalpins également, on devrait donc se régaler pendant qqs années encore).

Alain