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3 dégustations pour ce week-end du 11 novembre avec Francis et Jeanne Boulard:
vendredi 9 novembre chez Michael
samedi 10 novembre chez Alain
dimanche 11 novembre chez Marc
ndlr, non commentés par François :
- Raymond Boulard - Grand Cru Mailly Champagne Brut (Dosage : 7g / L) Avec un peu de retard... bon, d'accord, avec plus de deux semaines de retard, je m'en vais vous conter les pétillantes aventures de notre combustible champagnard égaré en iacchosalpie le temps d'un week-end, histoire de recentrer le débat sur le sujet de iacchos, à savoir le vin, le pinard, le jaja, et de laisser les vaches se péter la ruche à fumer de la cervelle d'agneau, c'est de la bombe bébé. |
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Au début (3 jours avant, le jeudi), ça devait être un apéro, avant d'aller au resto. Puis le vendredi, c'est deveu un déjeuner à la bonne franquette. Et puis ...
Pierre est arrivé à 12h tapantes, et bien que je sois toujours à la bourre, je m'y attendais, j'avais eu le temps de mettre un flacon au frais. Parce que dixit Michael lui-même "quand je dis une heure, tu comptes 3/4 d'heures de pus, le temps de prépare les enfants, etc ..." Alain sort sa bouteille, emmitouflée jusqu'au haut du col comme d'habitude. C'est qu'il aime bien faire des surprises Alain, et vu ce qu'il nous sort, on se laisse faire ... Pourtant, il ne semble pas sûr à 100% de la qualité du produit, et avance des circonstances atténuantes du style 1er achat, m'y connaissait pas trop, etc ... La robe est rubis clair, légèrement tuilée, un nez qui annonce un pinot noir de bonne famille, celà semble n'être pas contredit. L'évolution se confirme en bouche, de longueur moyenne, ainsi que la complexité, mais d'une finesse évidente. Francis penche vers Gevrey-Chambertin et le bougre montre là qu'il ne connait pas que le champony : c'est un Charmes-Chambertin 1989 du Savour Club. La bouteille suivante est une première, si je ne m'abuse : c'est la 1ère fois qu'une bouteille à moitié entamée de la veille est présentée. Et Michael a bien fait, car on a le plaisir de goûter un vin pas aussi fermé que sa jeunesse l'aurait laissé prévoir. Une robe presque noire, des fruits noirs, un nez profond mais pas explosif, une bouche dense, grasse, presque Pomerol, des tannins présents mais civilisés. "Un vin de garage" dit Michael. C'est Haut Carles 1997, un Fronsac. Le suivant, je l'ai ramené du sncp de Lyon 2 semaines auparavant, et j'ai envie de le faire goûter. La robe est grenat sombre, le nez est assez musclé et pas encore bien net, fruits noirs et épices, en bouche l'alcool et les tannins présents mais la matière est là. Peu de notes, pas beaucoup de commentaires, Michael hoche la tête, j'ai peut-être l'air trop enthousiaste, ils n'osent pas me contredire ! C'est un CDR cuvée pigée "Les Amandiers" 1998 de Corinne Couturier du domaine Rabasse-Charavin. On verra dans dix ans, j'en rigole déjà. Il est 16h, et pour la paix des ménages et celui de notre estomac, nous décidons d'aller faire station verticale en remuant les gambettes du côté du monastère de la Grande Chartreuse, c'est à 5 minutes en tracteur. Ca tombe bien, il fait encore jour, le peu de neige a fondu. 2 heures plus tard, oxygénés, on retourne à la maison pour les fromages, les desserts, ... Et comme on en parlait depuis quelque temps avec les camarades, j'ai sorti un vin jaune du Château d'Arlay 1988, parce qu'en plus sur un petit salé, j'avais envie d'essayer (ça marche pas trop mal). Francis était assez dubitatif, les vins jaunes qu'il avait goûté ne lui avaient pas laissé un souvenir impérissable, loin de là, et à Jeanne non plus. En résumé, très cher pour le peu de plaisir qu'on en retirait. Rogntudjùuu ! Et ben il a bien fait de venir le Francis, il a changé d'avis promptement. Un nez complexe, noix, safran et autres épices, une bouche très douce, riche, et très longue. Et v'là le dessert, une tarte aux pommes de Francis & Jeanne, et une tarte tatin poire et canelle de Corinne, qui n'attendait que le vin de paille 1996 du Château d'Arlay. Une robe dorée, un nez de figue, noix, raisins secs, et une douceur et une longueur en bouche comme euh, euh ... on manque de superlatifs là ! Damned c'est bon, dommage que le prix dissuade de les commander par 12, que dis-je par 6, non voyons par 3 !! Et pour terminer cette partie en beauté, Francis fait pêter la Comète. Vous connaissez par coeur : finesse avec une certaine stature, complexité, longueur... On va pas encore vous abreuver de superlatifs, mais je vois déjà à l'oeil de Corinne que si elle n'en n'a pas une caisse pour Nöel, je la verrai moins souvent que son avocat. L'oeil du Francis pétille, il se lève pour chercher sa boîte magique, et voilà l'heure du cigare . Comme je suis le seul à lui tendre la main et le briquet, il viens s'asseoir à notre bout de table, sans oublier un Rivesaltes 1978 de Henri Desboeuf, qui a toute la panoplie : orange confite, caramel, nez de confitures à l'ancienne (abricots caramélisés), et j'en passe, le cigare devient obligatoire avec un tel breuvage, d'autant que oh surprise, je tends la main et j'attrape un bouteille d'Oublée du domaine de la Rectorie qui a échappé au remake de Little Big Horn qu'on a fait avec Pat Chaz. Ce coup ci, la cavalerie n'est pas là pour la sauver. Mais on parle, on parle, et les enfants ont faim il est 19h30, alors Corinne et Stefania ramènent jambon, charcuterie, fromages sur la table, et Jeanne qui a un petit creux s'y met aussi, alors on fait réchauffer ce qu'il reste du petit salé, les jarrets, la rouelle et tout le bazar, et bientôt on ressort les chateauneuf, les cdr, les vins jaune sur les fromages et c'est reparti. Quand arrive un petit coup de fatigue : oops, il est 23h45. Faut y aller. Et puis Francis et Jeanne reprennent la route le lendemain pour le pays des bulles ... C'était une sacrée journée, encore merci à tous. marc |