14 Mai 2001, chez Michael
Guest Star : Jean Philippe Héaumé

BORDEAUX et divers

Jacquère 2000, Alain Drillat
Domaine Guindon, Muscadet sur Lie 1999, Coteaux de la Loire
Beaujolais villages blanc "Les Roches tendres" 2000 , J.C. Boudot
Clos de la Roche 1988 (Gd cru de Morey St Denis), J. Truchot Martin
Ch. La Rose Figeac 1990 (Pomerol)
Ch. de Salles 1989 (Pomerol)
Ch. Cheval Blanc 1989
Ch. Lacoste Baurie 1989 (Pauillac)
Ch. Grand Pontet 1990 (St Emilion Grd Cru)
Domaine Peyre Rose, Syrah Léone 1991
Ch. Le Tréhon 1989
Domaine Monin, Mondeuse cuvée VV 1997 , vin du Bugey
Les Grandes Vignes du Roy, Rasteau 2000, Domaine Grand Nicolet
Ch. Cotnari 1988, Cotnari Grasa, Sélection de grains nobles
Cru Barréjats 1994
Côteaux du Layon Rochefort 1977, Domaine de la Motte
Domaine de Montgilet, Clos Prieur 1997, Côteaux de l'Aubance
Maria Juby 1995, Patrick Baudouin
Rivesaltes V.V.V. 1998 de Dupéré & Barrera


présents : Michael, Philippe, Renaud (un p'tit nouveau ammené par Marc), Pierre-Yves (un autre p'tit nouveau du côté de chez Michael), Alain, Pierre & Suzanne, Claude, jean-philippe le différentiel, Eric, et votre serviteur Marc

à l'aveugle, sauf cas contraire mentionné

jacquère 2000, Alain
récolté le 1er novembre, pressé le 23 décembre, une tentative de vin de paille, le sucre a quasiment disparu, transformé en alcool (15°4 pour une jacquère !).
au nez, des notes de surmaturité, une acidité que l'on devine vive, ce qui est confirmé en bouche. Un alcool présent, une bouche un peu dissociée, le vin n'a pas trouvé son équilibre, mais cela relevait d'une partie de haute voltige. C'est néanmoins tout à fait buvable, et s'est très bien comporté sur le saumon fumé en entrée.

Domaine Guindon, Muscadet sur Lie 1999, Coteaux de la Loire (michael)
le nez déroute, et les avis fusent : Rhône N (philippe), Alsace (je pense à un cousin d'un tokay what's in a bird d'Ostertag). Le nez est discret, sur la poire et les agrumes (jph), la bouche est également peu exubérante, mais le fruit est dynamisé par le saumon fumé. Michael s'est amusé à placer ce vin à l'aveugle, qui est au catalogue du différentiel. Ce dernier conseille d'attendre une dizaine d'années, pour que le minéral ressorte.


tout le talent du jean philippe ...

Beaujolais villages blanc "Les Roches tendres" 2000 , J.C. Boudot (jph)
encore un nez qui fait penser au rhône (toujours philippe), mais très floral cette fois. Les avis divergent beaucoup, certains sont emballés par la bouche (jph), d'autres préfèrent le nez (Alain). Malgré l'indice que donne jph (monocépage), difficile de trouver le chardonnay, quoique, une fois qu'on sait ...

Clos de la Roche 1988 (Gd cru de Morey St Denis), J. Truchot Martin (marc)
ouvert 1/2 heure avant, mais non carafé
très beau nez de pinot noir, robe claire assez évoluée, disque marron/orangé. La bouche est en retrait par rapport au nez, avec une acidité surprenante, très présente, qui divise : pour Philippe, c'est très beau, personellement que je suis un peu déçu, malgré que ce soit ma bouteille. Claude pense à un 1993 (année acide), Alain est sur 1992. Jph trouve des notes de fruits cuits, pruneaux. A table, je me reconcilie avec le vin, son acidité se civilise avec le plat de viande (veau) qu'a préparé Michael, et la trame acide devient un support solide mais non agressif.

Ch. La Rose Figeac 1990 (Pomerol) (pierre)
carafé 2 heures avant
robe grenat, peu de notes sur le nez, tellement c'est son assise tannique qui caractérise ce vin. Mais si les tannins sont bien présents, ils sont également fins, c'est tout à fait buvable, et cela fait dire à Jph : "Fronsac" et à Alain : 1990 et les bougres ne sont pas loin ! C'est très prometteur et une garde de 5 ans au minimum est à envisager pour profiter pleinement. On a aussi eu droit à une petite joute "rive droite", "non, rive gauche" , "non rive droite..." mais bon, personellement je cromprends mieux quand j'entends Libournais ou Médoc. C'est pareil, pourquoi toujours parler de Tsahal alors qu'on parle d'armée pour tous les autres ? Enfin, on affective ce qu'on veut ...

Ch. de Salles 1989 (Pomerol) (claude)
carafé avant ?
une robe également foncée, un 1er nez épicé, puis un joli nez classique de Bordeaux, avec des notes de champignons frais. Les tannins sont bien présents, avec moins d'élégance que La Rose Figeac. Alain nous impressione encore une fois en annonçant 1989. Mais certains pensant que l'alcool et le bois, qu'ils trouvent au nez dissociés, ne sont pas fondus et ne le seront jamais. Jph est très déçu (par rapport à ce que de Salles est censé être je suppose), et le trouve végétal.

Ch. Cheval Blanc 1989 (alain)
carafé au moins 2 heures avant, pas dégusté à l'aveugle
c'est le point d'orgue et le but de la soirée
robe grenat, pas de trace d'évolution apparente
au nez, que du fruit, pas de bois ou de vanille, le mot qui vient est "pureté"
la bouche est à l'image du nez, il paraît que c'est la marque des grands : un fruit gros comme ça, les tannins sont complètement fondus. En bouche, c'est d'abord élégant et léger (au sens premier, c.a.d. non pas "peu concentré", mais plutôt "pas lourd"),puis ensuite viennent les fruits, la matière. Aucune lourdeur, c'est impressionant, il y a presque un côté spirituel dans ce vin.
question finale : qu'aurais-je dis de ce vin si je l'avais goûté à l'aveugle ?


on teste l'effet placebo...

Ch. Lacoste Baurie 1989 (Pauillac) (éric)
pas carafé autant que les autres
Alain remarque une acidité prononcée (selon lui), et la sagesse des tannins. Philippe le trouve très fruité, et conclut en un pourcentage important de cabernet franc. Peu de notes sur ce vin (2ème de Grand Puy Lacoste ?)

Ch. Grand Pontet 1990 (St Emilion Grd Cru) (pierre-yves)
carafé entre 1 et 2 heures avant
heureusement qu'on parle un peu pour décider de l'ordre de service, sans toutefois révèler l'identité de l'individu. on a en effet ici affaire à la "grosse cavalerie", selon Philippe.
nez assez intense, épices, cassis, cacao
bouche : très mûr, puissant et élégant, tannins présents mais pas agressifs.
encore pas mal d'années devant lui


et ben Claude ?

Domaine Peyre Rose, Syrah Léone 1991 (renaud)
pas carafé mais ouvert 2 heures avant
ce vin a eu des avis partagés, certains étaient même choqués
robe grenat foncé
nez de goudron, bitume, pétrole
bouche puissante sur la mûre, sucre résiduel qui choque jean philippe, des tannins très présents. mais pris comme un vin de repas, derrière du fromage (gruyère), plus de tannins, que du concentré de fruit noir, c'est très bon.

Ch. Le Tréhon 1989 (jean philippe)
carafé à midi
jph a eu peur de le faire passer après le Syrah Léone, peut-être avec raison au nez, notes évoluées
la robe ne présente pas de trace d'évolution (1er paradoxe ?)
la bouche surprend, léger déséquilibre alcool (bousculé par le voyage ?)
pas de notes supplémentaires, personne n'a relevé de commentaire lié au fruit
Michael hasarde "Sociando", Alain "ah, j'ai bien fait de pas le dire"
jean philippe "c'est même pas un cru bourgeois !", selon lui c'est encore à attendre
vigneron : Alain Monge, élève ses vins entre 4 et 7 ans en fût sans ouillage, bonde dessous, 50% de rafles, vendange après tout le monde.

Domaine Monin, Mondeuse cuvée VV 1997 , vin du Bugey (jean philippe)
carafé ?
nez : laurier, poivré
bouche très fruitée, assez pleine, mais paraît courte (papilles usées ?)
bien sympatique en tout cas

Les Grandes Vignes du Roy, Rasteau 2000, Domaine Grand Nicolet (jean philippe)
carafé ?
nez discret dans un premier temps
robe grenat foncé, pas d'évolution
pour Claude, c'est l'inverse du précedent
en bouche, gros fruit, tannins, acidité, alcool, tout ça avec une certaine harmonie, fraîcheur et vivacité qui ne fait pas ses 14° (selon jph, beaucoup de cuve pour ce vin, d'où le fruit)

Ch. Cotnari 1988, Cotnari Grasa, Sélection de grains nobles (jean philippe)
nez pétrolé
jean philippe part sur un pacherenc du vic bihl
c'est vrai que l'acidité équilibre joliment un sucre pas trop montrueux, avec des arômes un peu "exotiques", d'ailleurs Michael partait sur un vin roumain

Cru Barréjats 1994 (michael)
pas carafé
fraicheur et acidité au nez, mais en retrait en bouche
dès l'ouverture, il était presque entièrement sur l'angélique confite, et cette présence s'atténue au fur et à mesure. C'est élégant et fin, mais pas plus
jean philippe annonce Barsac, bravo jph
c'est le plus faible des Barréjats que nous ayons bu, mais les conditions n'étaient peut-être pas réunies. En tout cas, il n'avait pas l'harmonie appréciée dans les autres.

Côteaux du Layon Rochefort 1977, Domaine de la Motte (pierre-yves)
pas carafé
nez de levure, bière, et brioche, beurre
à l'aération, plus d'arôme végétal, en bouche non plus
jolie acidité en bouche, cela évolue vers des notes plus complexes, champignons
alors que j'entends "roumanie du sud", Eric avance placidement "foutre de baleine à bosse" ...
vin quasi-unanimement apprécié

Domaine de Montgilet, Clos Prieur 1997, Côteaux de l'Aubance (jean philippe)
pas carafé
robe or foncé
nez de pommes cuites au four
bouche riche mais encore plus fine que le Tertereaux, bû il n'y a pas longtemps (2 ou 3 mois)
d'après jph, il se referme sur le sucre, on ne voit plus rien d'autre, faudra attendre.

Maria Juby 1995, Patrick Baudouin (michael)
pas carafé
pas de commentaire, c'est une immense friandise
toujours épaté par l'équilibre en présence d'une telle concentration
c'est un peu aussi le plaisir de l'extrême (quoiqu'on n'a pas encore goûté Après Minuit, enfin, "on" sauf un)
jph nous assis pour le coup puisqu'il annonce Maria Juby 94. Il sait rester lucide ...

Rivesaltes V.V.V. 1998 de Dupéré & Barrera (michael)
ouvert 24h avant, 1/2 de vidange
nez de moka, écorce d'orange confite
alcool fondu au mieux, sinon intégré
gros gros fruit, excellent
ça doit être le pied sur un tiramisu de ce niveau de qualité

merci michael pour nous avoir accueilli, jean philippe pour être venu.