16 Août 2001, chez Michael

Pas de thème

Champagne Franck Pascal, Brut Révélation 6g/l, dégorgé 25/11/99
Champagne Jacques Selosse, Cuvée Contraste
Pouilly-Fuissé "La Verchère" 1996, Barraud D.
Chasse Spleen 1998
Château Guiraud 1983
Clos Fontindoule, Montbazillac 1978
Connoisseur Choice, Islay/Ardberg 1978 (Gordon & McPhail), Bottled 1999
Mondeuse vieilles vignes 1993, Louis Magnin
Domaine Monin, vieilles vignes, vin du Bugey 1998
Beau-Séjour Bécot 1985
Coulée de Serrant 1994
Domaine de Montgilet "Les Tertereaux" 1996



A priori la dégustation qu'on a le plus foiré. En fait, c'est pas vraiment qu'on l'ait foiré, mais on a juste ouvert les bouteilles, dans un ordre quasi-aléatoire, légèrement influencé par des collègues qui s'entraînaient depuis la veille, et donc légèrement tafigués euh .. fatigués.

Fort heureusement, le Sylvain n'a pas eu l'ai plus perturbé que ça, mais toujours est-il qu'on est passés à côté de quelques bouteilles. Et des commentaires aussi, donc je m'interroge sur l'intérêt de ce CR, vu que ça se limitera au nom de la bouteille pour certaines ... m'enfin, allez, pour les générations futures, pour la mémoire, pour que de telles atrocités ne se reproduisent plus

Champagne Franck Pascal, Brut Révélation 6g/l, dégorgé 25/11/99
les soiffards avaient déjà asséché la bouteille, je n'ai eu que le fond, arrivé un peu en retard. Finesse, fruit et équilibre, pas éxubérant ni complexe, mais c'est frais et bon. "Hmmh" dit Alain.

Champagne Jacques Selosse, Cuvée Contraste
là c'est lamentable, les seules notes que j'ai sont un extrait de dialogue entre Sylvain et Michael :
- c'était la cuvée Constance ?
- non Contraste
- Constance, c'est la femme à Patrick...
mais dans mon souvenir c'était superbe. Complexe et long, sans agressivité, légèrement évolué. Au niveau de qualité de la "Substance" goûtée il y a quelques mois.

Pouilly-Fuissé "La Verchère" 1996, Barraud D.
pas vraiment l'idée qu'-on se fait un pouilly-fuissé, comme quoi les idées reçues... C'est gras, minéral, bonné acidité et bonne longueur. "Hmmh" dit Alain.

Chasse Spleen blanc 1998
celui là a planté tout le monde. Même Alain, notre spécialiste Bdx GCC entre 1989 et 1990 nous asséné d'un ton définitif "c'est pas un bordeaux..." Agréable, vif, fleuri et une pointe de gras, dépaysant même. 65% sémillon.


Michael rentre dans une ultime phase de concentration avant d'aborder les liquoreux

Château Guiraud 1983
"Hmmmhh" dit Alain. Normal, c'est lui qui l'a ammené. Pas de botrytis au nez, mais une odeur de terre et cendre, souvent perçue chez les sauternes autour de 20 ans. C'est moyennement complexe, pas vraiment concentré, contrairement à ce que laissait présager sa couleur caramel clair / or soutenue, mais encore frais et très agréble. C'est une année à passerillage nous dit Alain. Et comme Xavier Planty ne chaptalise pas, ça donne ce que la nature lui donne : ça. Et c'est déjà pas mal

Clos Fontindoule, Montbazillac 1978
arômes de caramel, résine, myrthe. Complexe et évolué. En bouche, acidité fine, bonne longueur, équilibré, fondu.
Récolté à la main, vieilli en fût. François, en regardant le paquet de photos de médailles sur l'étiquette : "y paraît que Clémenceau l'a goûté, c'est pas mal..." "Hmhh" dit Alain

Comme on ne s'était pas encore assez flingué la bouche avec du jaja tout plein de sucre, tout en sachant qu'il y avait encore au moins un blanc sec à suivre, un petit intermède au Connoisseur Choice, Islay/Ardberg 1978 (Gordon & McPhail), Bottled 1999

Je pense que là, on a dû perdre 90% de nos lecteurs "oh shocking !"

Et bien, ils n'ont pas tout à fait tort les lecteurs, parce que les vins qui ont suivi se sont plus ou moins fait massacrer, bien évidemment. Donc, tombés au champ d'honneur :

Mondeuse vieilles vignes 1993, Louis Magnin
nez de m***e, juste ce qu'l faut dit Michael, Alain a trouvé au nez. Bouche inexistante, acide, etc...
Pourtant, goûté il y a 2 ans sur une viande en sauce, c'était très bon.

Domaine Monin, vieilles vignes, vin du Bugey 1998
nez ?, même bouche acide que le précédent. Sylavain rature sur me snotes que c'était très bon, mais c'est lui qui l'a ammené ...


Alain se demande pourquoi Sylvain en a 2 fois plus dans son assiette ...
C'est parce que Sylvain est 2 fois plus épais que lui ?

Beau-Séjour Bécot 1985
Michael : "je mets ma b**e à couper que c'est Ducru Beaucaillou". (ça y est, c'est dans le formol.)
C'est pas mauvais, mais ça n'a pas l'air abouti. Acidité, fruit, une certaine fraîcheur, mais rien ne sort vraiment. Pas de plaisir. "bof..." dit Alain. Regoûté le lendemain par Michael, idem.

Coulée de Serrant 1994
Bon , comme il ya un blanc sec à venir, on se rince la bouche au Chasse Spleen, excusez du peu. François a dû se la rincer à la javel :"costières de nîmes", et le stagiaire enfonce le clou :"dans l'année sans soleil ... ou avec beaucoup de tartre !". Eric voit plutôt ça au sud de Toul (désolé, j'ai pas le smiley qui va bien), ce qui illumine le visage (quoique dans son état c'était plutôt une trogne), de Michael, tel Archimède dans son bain : "c'est du Papin !"
Et encore une demi-déception. Du gras, de la matière et de l'acidité en voilà, mais où sont le fruit, le charme et le plaisir ? Coulée de Serrant, ouverte depuis 8 heures (durée). Regoûtée le lendemain par Michael, un des plus farouches sceptiques que je connaisse envers ce vin : "superbe. rien n'est simple, n'est-ce pas ?"

Domaine de Montgilet "Les Tertereaux" 1996
inutile de le commenter, pas de notes, et de toutes façons pas en l'état. Il a quand même été apprécié pour sa teneur en sucre réconfortante à cette heure avancée, mais je me souviens aussi d'un vin élégant et fin, moins concentré que le 1997.

A la réflexion, les bouteilles étaient pas si mal sur le papier. Dans le bon ordre, ça aurait été une soirée comme les autres ... Je laisse le mot de la fin à Michael, qui avait mis 20 minutes à trouver la nappe de la table de la salle à manger, tout ça pour finir à manger dans la cuisine (et s'engueuler avec madame...) : "on n'a pas sali la nappe, au moins !"

marc