22 Octobre 2001, chez Renaud

Pat Chaz et Pascal "l'ami Ricorée" Hamour

Pavillon Blanc 1984
Montrose 100% sauvignon 1996, "Réserve personelle du propriétaire"
Meursault 1er Cru Les Perrières - Comtes Lafon 1994
Casa Lapostolle 1997, 100% Chardonnay (Chili)
Bourgogne 1998, Bernard Dugat-Py
Domaine Laurent, Charmes Chambertin 1994
Pernand-Vergelesses 1 er cru en Caradeux 1996 Domaine Pavelot
Château de Pennautier 1997, Cabardès
Mondeuse Prestige 1998 , domaine Prieuré Saint Christophe, Grisard
Châteauneuf La Gardine 1990
Troplong Mondot 1994
Cornas "La Sabarotte" 1993 (D. Courbis)
Château Verdot 1990, Appellation Bages incontrôlée
Lynch Bages 1986
Château Petit Paris 1996, Montbazillac, (Bénédicte & Patrick Geneste)
"Aurore d'automne" Domaine de Bellivière, Eric Nicolas, 1999
Rivesaltes Tuilé 1985, Cazes
3 Cafés de Pascal Hamour




on s'y recolle, un peu plus de 2 semaines après la soirée Jura. Patrick Chazallet fait un petit détour par chez nous avec le torréfacteur volant Pascal Hamour, sur leur route vers Lyon et le pays de Gex. Ce coup-ci, c'est chez Renaud que ça se passe, vû qu'il nous a lâchement appaté avec du gigot de 7 heures...

heureusement qu'il a une grande table, ça commençait à faire du monde : nos hôtes Renaud et Roseline, Patrick et Pascal, Pierre-Yves, Eric, Michael, Alain, Pierre, Philippe, Marc. Et pour la partie solide, ça donnait : saumon fumé, charcuterie, 2 gigots de heures avec garniture d'oignon/tomates/pommes de terre, fromages, et tarte au chocolat noir.

Pavillon Blanc 1984
Ca démarre avec un blanc de Renaud. Pascal, qui a du mal à s'arrêter de parler quand il ne dort pas évoque un "sauternes sans chapta". Ce qui restreindrait considérablement le champ des investigations ... si c'était du Sauternes.
Robe paille, claire, limpide (je ne vois clair qu'au début)
Nez avec des notes de vanille, un boisé encore présent mais sans s'imposer, des nuances de iodé et d'agrumes, nettes. En torturant le vin dans le verre, le cépage se révèle par brefs instants, avec des notes évoluées que je n'ai jamais trouvées dans un vin de ce cépage.
Ca me fait partir sur un sauvignon avec un paquet d'années derrière lui (pour un sauvignon) et Pierre acquiesce pour un Bordeaux, mais la majorité lui donne plutôt 5/6 ans.
En bouche, une acidité très présente déplait à quelques uns, et renforce d'autres dans l'estimation du millésime, autour de 1995. Un vin de demi corps, de longueur moyenne que personne n'arrive à juger correctemement, l'acidité est omniprésente : en fin de bouche, c'est un peu limite, on va dire astringence élégante. Il faut aussi avouer que ça va très bien avec le saumon fumé, dont le gras joue le rôle du dompteur. Une bonne entrée en matière quand même. Pour info, 1984 n'est pas considéré comme apte à être gardé aussi longtemps que 86, 83 ou 78 (http://www1.chateau-margaux.com/fr/pavillon_blanc.html)
(renaud)

Montrose 100% sauvignon 1996, "Réserve personelle du propriétaire"
le 2ème blanc, apporté par patrick, on sait déjà qu'on ne pourra pas trouver ce que c'est . Pas commercialisé, bouteille de forme bordelaise avec collerette rouge avec du vin blanc dedans ...
Nez assez discret, sur l'acacia (philippe), un corps plus plein que celui du vin précedent, une acidité plus fine et intégrée, une bouche de bonne longueur. Alain nous stupéfie avec un "pas trop vieux mais pas jeune non plus, maintenant à vous de dire..."
Complexité moyenne mais il y a de la matière, pas de creux en bouche, on sent que ça peut évoluer pendant un bon moment et dans le bon sens. C'est la bouteille qu'on attendait tous pour pouvoir enfin frimer dans le club élitiste EtCuiLaTuLaBu? Cest très fermé comme club. Pour y rentrer, par exemple, il faut ne pas aimer euh .. un grand truc bien connu, légendaire, mais réservé à des happy few. Henri Bonneau, les Comtes Lafon, etc ... enfin, c'est ce que mon bulbe rachidien atrophié a cru percevoir.
(patrick)

Meursault 1er Cru Les Perrières - Comtes Lafon 1994
comme c'est bizarre, on en parlait justemement. Le dernier blanc sec, ou du moins avoué comme tel par les participants, Pierre Yves confessant qu'il avait ammené un truc extirpé d'une FAV, qui faisait sûrement dans l'extravagant pas très fin. Notez bien que c'était seulement le 3ème vin, ce qui explique cette exceptionelle lucidité. Et comme ça vient de chez Michael, de forme bourgignone...
Robe dorée, brillante (ça doit être les lustres à Renaud)
Nez beurré, sur la poire, d'autres composantes plus complexes que je ne sais pas nommer, pas explosif mais prometteur. A partir du moment où on commence à le mettre en bouche, les conversations baissent d'un ton, respect.
Bouche riche, acidité très fine, qui s'allie à la structure du vin. Bouche très longue et fondue, velours mais sans mollesse grâce à cette acidité toute en dentelle.
(michael)


en partant du fond à gauche
pierre-yves, renaud, eric, patrick & michael

Casa Lapostolle 1997, 100% Chardonnay (Chili)
Nez fruits exotiques, mangue surtout
Bouche monolithique, léger sucre résiduel, alcool présent (14°)
Patchaz : souffré !

Bourgogne 1998, Bernard Dugat-Py
premier rouge de la soirée. Je crois bien apercevoir la grande majorité se rincer la bouche pour évacuer l'éxubérant chardonnay, une première...
Nez framboise cassis, bonbons au fruit
Robe rubis foncée
Bouche : petite structure, longueur moyenne, du fruit, un peu de chair, acidité un poil acidulée, tannins présents mais pas mordants. Pour la localisation, c'est pire que de la world music : renaud dans le sud-est, patchaz plus au nord, michael en bourgogne, Alain en Loire ... Faut dire que Michael se goure aussi souvent que Alain en Bordeaux. Pas mal ça, 2 cirages de pompe en une phrase, bon j'attends les caisses les gars ... En relativisant par rapport à l'AOC, c'est bien (70F quand même), mais avec un jugement un peu biaisé pour moi : le nom du vigneron me faisait imaginer monts et merveilles pour un bourgogne générique.
(marc)


pierre & marc (y boit de l'eau lui maintenant ?!?)

Domaine Laurent, Charmes Chambertin 1994
Alain insiste pour ne pas le passer trop tard, il a malheureusement raison.
Robe rouge carmin clair, légère évolution sur le bord du disque
Nez sur la framboise, mais arômes pas nets dans l'ensemble
Bouche courte, mais déjà fondue. Une déception.
Pierre-Yves : "redonnez moi mon chardonnay chilien !!"
(alain)

Pernand-Vergelesses 1 er cru en Caradeux 1996 Domaine Pavelot
tannins très présents (surextrait), mais corps maigre, peu de matière.
sur le coup de la provo, Michael met qqchose à couper que ce n'est pas du pinot noir.
Pour Patrick, il y a 2 degrés de chapta.
Clairement, goûté trop jeune.
Hugues ne comprend pas car il l'a goûté il y a quelques mois, et il lui semblait apte à être dégusté.

Château de Pennautier 1997, Cabardès
22h14, Patrick fait sa première tâche. Heureusement il ne sait pas encore avec quel vin…
et oui, c'est parce qu'on a commencé à manger, je devrais dire se délecter de ce divin, non rayez divin, laissons Dieu où il est , ce succulent rraahhlovelysupergloups gigot de sept heures, accompagné de petits oignons, tomates et patates ayant subi le même temps de cuisson. C'est superbe, fondant, doucement épicé.
Le vin a une acidité élégante, une longueur moyenne, se tient correctement sur le gigot, mais n'appelle pas de commentaire plus élogieux que "agréable". Certains fatiguent déjà au milieu du gué, Philippe penche pour un vin d'au moins 10 ans, Alain pour un Grumeau Larose (véridique).

Mondeuse Prestige 1998 , domaine Prieuré Saint Christophe, Grisard
Robe rubis foncé
Nez sur la violette, la réglisse, la mélisse, philippe ose "poivron" et Alin rétorque "?*%$^?!!"
Patrick, qui n'est pas un gros parleur nous assène un : "en bouche c'est syrah, mais pas au nez, donc c'est un cépage cousin, va pour mondeuse, Alain a voulu me faire plaisir, donc c'est Grisard".
Philippe remonte la machoire inférieure d'Alain qui pendouillait de stupéfaction, alors que de l'autre main, il se frappe la poitrine en yodelant : "on fait ça chez nous"
(Alain)


nos hôtes d'un soir, Renaud & Roseline

Ch9 La Gardine 1990
Robe grenat, nez typique rhône sud, un peu alcooleux et chaud.
On retrouve cette "chaleur" pas vraiment bienvenue en bouche, qui est la raison principale d'une légère déception, mais c'est quand même correct.
Patrick nous fait admirer comment son prochain vin mousse bien en le carafant, alors qu'on se demande comment il va faire pour que tout rentre : et bien c'est là que le "secret cuisine iacchosalpine" a été dévoilé, il semblerait qu'il y ait des pré-dégustations effectuées dans cet auguste local, participant ainsi généreusement à la baisse de niveau dans le flacon original… AMHA
(philippe)

Troplong Mondot 1994
Robe grenat sombre, avec encore des reflets violets
Nez sur les fruits noirs et les épices
Bouche souple, longueur correcte sans creux notable.
Alain part sur Bordeaux, mais le temps qu'on discute de choses et d'autres, voilà l'étiquette qui se montre. D'après les connaisseurs, c'est un poil délavé pour le millésime.
(Eric)

Cornas "La Sabarotte" 1993 (D. Courbis)
A part le fait que Philippe lui trouve un nez de "bouchon noble", RAS, problème bouchon et/ou bouteille.

Château Verdot 1990, Appellation Bages incontrôlée
Une robe grenat sombre
Perplexité générale. Patrick tente de nous mettre sur la voie, "monocépage". Ouais, merci Patrick.
Discret au nez, en bouche c'est complet, équilibré, long, légèrement tannique, un style rustique gentleman farmer peu familier. Le plus ressemblant à mon idée serait un montus prestige, mais ça n'avance que moi.
Petit verdot récolté à 15° chez Lynch Bages, 1 barrique …

Lynch Bages 1986
Robe grenat foncé
Moitié gâchis, moitié plaisir : tient tête aux fromages, mais vient trop tard dans la soirée, en tout cas un peu flingué par le fromage de PY pour ceux qui ont voulu oser. Pour ceux qui n'ont pas osé, c'est encore fringant pour ses 15 ans, de la matière, une bouche pleine, peut encore attendre plusieurs années...


le fromage à Pierre-Yves ...

Château Petit Paris 1996, Montbazillac, (Bénédicte & Patrick Geneste)
1er liquoreux
eric note une très grande pureté, pierre aurait souhaité plus de fraicheur, et py annonce d'emblée montbazillac.
27° naturel (gros sucre) non chapta, 14°, élevé en fût

"Aurore d'automne" Domaine de Bellivière, Eric Nicolas, 1999
On continue dans le pas courant (300 bouteilles de 50 cl.)
Robe très foncée (si c'est un blanc liquoreux), en bouche peu liquoreux par rapport à ce que suggère le nez. EN bouche, c'est du superlatif pour l'acidité et le sucre, mais avec une grande fraîcheur, et un je ne sais quoi d'inconnu, d'intrigant.
Infanticide ? oui, garder 20 ans
PY à cette heure-là en prend 6 caisses (boaf, 300Fx72, c'est pô cher ?)
Pour Eric" nouvelles frontières" lewin, ça lui rappelle l'odeur du marché de Patan (ça vaut mon vin de pays des collines rhodaniennes celle-là...), sans doute à cause des épices, mais très fraîche, l'odeur (dixit EL)
On n'est toujours pas plus avancés, alors Patchaz annonce un cépage rouge.
"Je m'en doutais !", répond Alain" y'm semblait bien" Drillat, "vu la robe ambrée…" ben les gars c'est un rosé de pineau (pinot ?) d'Aunis, 11°5, 170g de résiduel, vinifié en blanc, quand grosse acidité et gros sucre accouchent d' équilibre et de fraîcheur

Rivesaltes Tuilé 1985, Cazes
Robe orange/marron claire
Au nez on a le droit à toute la panoplie orange confite, moka, etc …
Alcool un peu présent en bouche, mais s'il n'a pas une grosse structure, c'est fin et long, et ça marche bien sur la tarte au chocolat


il se fait tard, les dieux sont fatigués, vite des cafés !

3 Cafés de Pascal Hamour
3 cafés, j'ai arrêté de noter, le 1er (moka assemblé par Pascal) était réellement superbe, onctueux, riche et fin.
Les suivants, aussi excellents, moins exubérants, sont peut-être destinés à des connaisseurs.


repos avant de se lever dans 4 heures ...

marc