25 mars 2003, chez Renaud

Thème : Loire

Jasnières 2001 Domaine Bellevue
Savennières Domaine de la Monnaie 2000
Les Buttes de Saint Germain des Prés 2000
Pouilly-Fumé En Chailloux 1990 Dagueneau
Chambertin " Clos de Beze " 1985 Bouchard Aisné et Fils
Chinon Clos du chêne vert 1998
Saumur-Champigny 1996 Cuvée Marginale Domaine des Roches neuves,Thierry Germain
Œillade 2000 Vins de pays de l’Hérault
Murfatlar 2001
Le vin préféré de mon tonton curé
Vouvray 1997 moelleux Clos Naudin



Jasnières 2001 Domaine Bellevue (Renaud) : première impression surprenante voire déplaisante avec un nez de bouchon et de champignons. Après quelques minutes, le goût se transforme avec une odeur iodée et un goût sucré et amer à la fois. Très différent du goût des autres bouteilles de la série.

Avec quelques fruits de mer marinés

Savennières Domaine de la Monnaie 2000 (Alain) : Tout le monde s’accorde à dire qu’il est boisé, que son gras est agréable mais qu’il n’est pas typique de la Loire : certain y trouve même un goût de réglisse.

Avec quelques charcuteries

Les Buttes de Saint Germain des Prés 2000 (Marc) : Vin fait par Patrick Baudoin pour le restaurateur Gérard Bosset. Et bien, ce n’est pas un Savennières, mais tout le monde le prend pour tel. Les Tontons Flingueurs habituels y trouvent même un goût de pomme… Un convive sort une sentence hermétique (ce qui va bien pour tous ces fondus de vins) : " Le plaisir vient de la différence ! ". Ne me demandez pas d’expliquer ne de remettre cet aphorisme in context , j’en suis incapable.

Pouilly-Fumé En Chailloux 1990 Dagueneau (Eric) : fruits exotiques, lit de chies, fruits surmûris voire blets, minéral : ce sont les premières impressions cueillies à chaud ! Manifestement d’aucun a oublié de recracher car il en ressort que ce vin excellent a néanmoins un goût de blonde à forte poitrine ; je suis fumeur occasionnel et je n’ai encore jamais demandé au buraliste un paquet de blondes à forte poitrine, il faudra que j’essaye…
Philippe trouve que c’est à maturité, pour Alain c’est une première ; j’ose espérer que les cousins devisaient sur le vin.

Avec pintades farcies

Chambertin " Clos de Beze " 1985 Bouchard Aisné et Fils (Renaud) : c’est vieux, on sent les tannins vieillis, mais " d’où qu’c’est-y ? ". Connaissant ma propension à apprécier les vins du Languedoc, certains cherchent par là, je les aiguille vers le Bordeaux avec une référence à l’ancien président des Girondins, puis Pierre dans un éclair de génie (en fait de lucidité) cite le Clos de Beze. Il faudra que je revois ma géographie, mais la suite nous montrera que je ne serai pas seul.

Avec reste de pintades farcies et fromages

Chinon Clos du chêne vert 1998 (Pierre) : un grand classique, structuré qui s’ouvrira un peu plus le lendemain (merci mes amis d’en avoir laissé un peu). Le scribe était fatigué, il n’a rien noté des élucubrations qui ont dû être dites à ce moment là. Tant pis pour ces perles oubliées à jamais.

Saumur-Champigny 1996 Cuvée Marginale Domaine des Roches neuves de Thierry Germain (Philippe) : jeune tannique, vin nécessitant d’être mâché ; le nez est évolué, la bouche commande d’attendre. Comme quoi les Saumur-Champigny ne sont pas que des vins gouleyants à la mode en 1990.

Œillade 2000 Vins de pays de l’Hérault (Eric) : Eric a commis l’erreur d’apporter 2 bouteilles, peur qu’il avait de voir sa première mauvaise. Ce faisant un triste sire que je ne nommerai pas a profité de l’occasion et l’a servie : qu’y avait-il de plus intéressant en cette occasion : le nez plein de fruits, ce goût moins exubérant, le fait qu’il ne supporta pas la promiscuité avec le Mont-d’Or alors que le fromage corse lui seyait comme un gant, sa légère carbonicité, ou bien en fait l’étonnement se peignant sur le visage angélique d’Eric quand il découvrit son vin qu’il se réservait pour un petit tête-à-tête amoureux avec sa femme ? En fait je vous laisse juge.

Gâteau au chocolat et fruitier au myrtilles

Murfatlar 2001 (Claude) : un horrible goût de bouchon gâche tout le soyeux de ce vin. Je ne sais pourquoi, j’ai noté à ce moment-là : " vin qui aurait pu être belge, voire Liégeois " ; les tressautements de ma plume à cet instant m’indiquent que les vapeurs alcooliques avaient quelque peu altéré ma capacité à saisir durablement le sens de cette répartie, comme toujours dûment justifiée.

Le vin préféré de mon tonton curé (Marc) : vin rigolo, mais le vin est une affaire sérieuse ! Marc sourit sous les lazzis de ses petits camarades (en fait pas si petits et en cette occasion pas si camarades que ça), persiste , en reprend et sourit néanmoins.

Vouvray 1997 moelleux Clos Naudin (qui ?): l’impression est qu’il s’agit plus d’un demi-sec que d’un moelleux : la faute à Alain qui nous amène maintenant des sirops s’appelant VT !


Voici la fin du récit et tout le cœur des admirateurs de Bacchus d’entonner très fort et très faux :

Cré vingt’dieux la Sylvie !
La prochaine fois, c’est chez toi,
Range ta r’mise, on mettra les matelas !
Comme fromage prévoit le Brillat Savarin,
Pour le vin, l’Drillat l’amènera bien !

Renaud