22 Mai 2003, chez Pierre-Yves

Thème : Joyeux Bordel

Crémant du Jura, d'André et Mireille Tissot
Chablis 1er cru Fourchaume 92, de Francine et Olivier Savary
Savagnin, Domaine de La Pinte, 90
Cour-Cheverny vieilles vignes 99, cuvée François 1er, de Michel Gendrier
Anjou 2001 de Patrick Baudouin
Chassagne 1er cru Morgeot 92, d'Olivier Leflaive
Mâcon village "Domaine de la Bougran", de Jean Thévenet
Grotte di Sole blanc 98, d'Antoine Arena
Cerdon du Bugey, de Murielle Galmiche
Vosne-Romanée "Aux malconsorts" 59 (!), de "Union vinicole des propriétaires"
Château Vannières, Bandol, 85
Château Giscours 89
Cheverny 2000 "Le Pressoir", de Michel Gendrier
Bellet 2000, de la SCEA "Les côteaux de Bellet"
Saint-Joseph 2001 "Les Pierres", de Gaillard
Lirac 2000, de Brunel frères
Carignan de Mortiès 2000, vin de table, Duchemin et Jorcin
"La sauvageonne" 2001, SARL La sauvageonne
Côteaux du Languedoc "La sauvageonne", AOC 2001
Rose Pourpre 2001, de Pierre Gaillard
Mâcon-villages VT, Domaine Philippe
Monbazillac 83, "Vieux vignoble du Repaire"
Tokaji aszu , 6 puttonyos, DISZNOKO 97
Welschriesling TBA numéro 4, Aloïs Kracher
Mâcon villages 2000, de Jean Thévenet. Cuvée Botrytis du 4 octobre, "Quintaine"
Clairette Beudelle 99, d'Olivier Jullien, du mas Jullien



Or donc, il y avait, ce soir là, plein de monde. On échangeait des mails depuis deux bonnes semaines, et évidemment personne n'avait pensé à estimer combien on pouvait être. Je dis ça en préambule, et pour me justifier parce que c'est moi qui amenais le pain, et qu'il y en avait pas assez. Eh, oh, poussez pas! j'avais prévu pour 10 et on était 12, et même 13 quand la femme de Pierre-Yves, Corinne, a daigné passer, allez, une heure et demie avec nous. J'avais amené deux gros pains (des flûtes, quoi, sortez un peu), plus deux encore plus gros (des campaillous, vous avez le droit de pas connaître). Alors Pierre-Yves a sorti un pain à lui, heureusement qu'il lui en restait un. Comme quoi, pour 10 personnes, j'étais juste bien. Et puis ils ont bâfré comme des chancres, les alpins : J'avais amené des petits gâteaux vachement bons pour le dessert. Je dis vachement bons et je peux, parce qu'à part un seul malheureux gâteau (partagé, si ma mémoire est bonne, entre Marc et un autre, peut-être JPH, peut-être PatChaz, eh oui, les deux mercantis étaient là). Ah, tiens, c'est vrai, Patrick était là. C'est peut-être une autre explication à la disparition miraculeuse du pain. Ou alors, le fait que sur les 12,5, il y avait approximativement 0,5 femmes. J'ai bien compté, deux fois même. Heureusement que Corinne était là parce que sinon, on aurait encore parlé bagnoles et gonzesses toute la soirée. Alors que là on n’en a pas parlé pendant tout le temps de sa présence, soit une heure et demie, ce qui était pourtant largement plus que ce que nous avait promis Pierre-Yves, qui faisait donc l'hôte mieux que sa tendre et douce ne faisait l'hôtesse (en quantité, sinon en qualité).

Donc 13 nous avons été. Treize à table !!! On a vite cocufié Pierre-Yves... Je veux dire crucifié (en fait ce gag minable est parti d'une faute de frappe, double même, écrivant "crucufié" au lieu de "crucifié" - ouf, j'ai échappé à la troisième - ). Les douze hors l'épouse de Pierre-Yves, dit PY parce que je vais pas taper cinquante fois son prénom en entier, étaient : PY Alla, donc, qui a organisé ça chez lui vite vite pour pas qu'on risque de se passer de lui. Ensuite par ordre alphabétique : Marc Bavay le webmestre des iacchosalpins, Claude Chapelier, le pas iacchossien, Patrick Chazalet, LE PatChaz, l'encore iacchossien (ha ha ha!), moi, François Dagand pour ceux qui ne s'en souviennent pas, dit le chômeur, c'est pour ça que je tape le CR mais le dites pas aux autres, ils vont me saboter mes plans boulot après. Après y avait Alain, Drillat, le moyen de faire autrement ? On a essayé de lui dire que ça se passait à douze endroits différents, pas de bol, comme il travaille à la fac il s'est fait cloner onze fois, alors je sais pas quel exemplaire on avait, mais à mon avis ça devait être l'original parce que je vois mal Alain donner une de ses meilleures bouteilles, même à un de ses clones.

Jean-Philippe Héaumé, dit le caviste virtuel, mon oeil, pas si virtuel que ça, il est quand-même bien responsable de l'éternalisation de la soirée, comptez le nombre de bouteilles marquées "JPH", vous verrez. Pour ceux qui se plantent, il y en a 9; on est assez loin de mon vieux pneu, je veux dire mon voeu pieux d'une bouteille par personne, ce qui aurait déjà fait pas mal. Et pour ceux qui m'objectent qu'"Eternalisation" ça n'existe pas, je leur dis "viens taper le CR, alors!"... Vingt-six bouteilles, tu te rends compte! C'est pour ça que je digresse et traîne avant de commencer. Bon, allez, on va essayer de torcher ça en moins de douze heures. Le CR, je veux dire. Donc, les autres participants : Eric Lewin, ça se prononce "Le vin", bien beau patronyme donc. Michael, dit le Lyons aime horses war (oh oui bô ouais, c'est mauvais, et encore c'est le moins mauvais que j'aie trouvé), même remarque que pour Alain en ce qui concerne les présences inévitables, Yves (Monier), dit Fausto Coppieur, c'est pas vrai mais il bosse chez Xerox. Pierre, Payet-Burin donc, tiens, lui aussi je lui mets une abréviation, donc PPB. Remarquez comme je suis honnête : Je pourrais taper "PPB" partout, puis faire un "replace all" et ni vu ni connu ch't'embrouille. Mais ce genre de basses manoeuvres, très peu pour moi. Zut, je digresse encore. Ou alors, je mets juste "Pierre", ouais, c'est mieux. Mais qu'est-ce qu'ils ont, à avoir des prénoms ou des noms composés ? Ch'peux pourtant pas l'appeler "Alla", Pierre-Yves !!

Bon, pour finir, il y avait Renaud. Vannier. Dit l'auto-invité de dernière minute, alors qu'il nous a juré ses grand dieux qu'il avait envoyé un mail avant 19 heures. Moi je veux bien, j'ai reçu ce mail le lendemain soir, tard. En étant resté connecté presque toute la journée. Mais je dis rien, il m'a affirmé que c'était resté coincé dans le tuyau. Pas le mien, en tous cas. Le mien il dit "envoyé le 23 à 20h48". Et je l'ai reçu vers 21h. Va falloir éclaircir ça. 'fin bon. On était à Theys, petit bled perdu, mais alors vraiment perdu, à une altitude encore raisonnable, sur la montée de la station de ski des Sept Laux. Quand je dis que c'est un bled, faut comprendre un trou. Pour aller chez PY, on passe sur une rue qui passe entre deux maisons, pour se croiser avec un vélo faut que le vélo passe par dessus la voiture. Les camions passent pas. Et puis après, les difficultés commencent. Moi-même, avec ma voiture toute neuve, mais qui, bêtement, n'est pas équipée d'un treuil, j'ai failli ne pas arriver en haut du "petit" raidillon qui termine le chemin. Raidillon sur de la terre et du gravier, là-bas. Enfin, là-haut, sans 4x4 point de salut. Bon, j'ai terminé les généralités, va falloir attaquer le CR.

Première bouteille, la rituelle mise en bouche, rituellement offerte par le maître de maison. Un pétillant pas dégueu, au niveau de pas mal de champagnes à mon goût (retenez le Francis !). Crémant du Jura, d'André et Mireille Tissot, s'il y avait un millésime je l'ai pas vu. Allez, on speede un peu.

Bouteille 2, de Marc. Un blanc très aromatique, vraiment sur des arômes secondaires. Marc le trouve "Passé". Un vin difficile à définir, mais belle bête quand-même. Comme tout le monde s'observe du coin de l'oeil, pas de propositions. Un Chablis 1er cru Fourchaume 92, de Francine et Olivier Savary.

Bouteille 3, de Pierre. Robe jaune, un peu trouble, nez racé qui me fait dire presque d'emblée "Château-Chalon", ce qui provoque l'étonnement de Claude. Alors je tempère un peu et dis qu'en tous cas, c'est un Savagnin. Là il est d'accord. JPH propose un "Savagnin non ouillé". S'il le dit. Savagnin, Domaine de La pinte, 90. On sent qu'on commence à se lâcher un peu, ce qui se vérifie pour la

Bouteille 4, de PY. Robe claire, limpide. Nez d'abord mentholé, qui à mon avis évolue vers de la pomme. Pomme mentholée, ça paraît bizarre mais c'est pas désagréable. Marc verrait bien un Riesling, sans dire pourquoi. Michael, qui a vu une bouteille bourguignonne, propose "Chenin". Estimant qu'il a accompli sa mission sur terre, il soulève le cache, discrètement, pour lui et dit "à chaque fois je me trompe". Pour Yves c'est un Côtes du Rhône. Eric dit d'abord "Viognier", mais se rétracte, pour dire "Rhône". Donc un Rhône mais pas du viognier, je suppose qu'il a senti les joyeux duettistes Marsanne-Roussane ? Du coup, Yves, renforcé dans son idée, part sur Saint-Joseph. Finalement, c'est Alain qui trouve, facilement, simplement en regardant par dessus l'épaule de Michael au moment ou il regarde. Et il nous propose "Romorantin". Effectivement, un Cour-Cheverny vieilles vignes 99, cuvée François 1er.

La bouteille 5, est à JPH, ce qui paraît normal encore. On est toujours dans les blancs. Un nez violent de champignon de couche, d'après Claude, Michael et moi. Pierre dit "Miel", puis corrige en "Fleurs sucrées". J'aimerais bien voir à quoi ça ressemble, une fleur sucrée. Il doit se rappeler de sa vie précédente d'abeille ??? PY dit "Noix de Coco", ce qui soulève l'approbation de Patrick, qui renchérit "Elevé en fût de noix de coco". Alors là j'ai noté que sur la discussion qui suit, en entandant le mot "Paraphrase", Alain remarque que normalement, "Para" et "Phrase" ça ne va pas ensemble. Je soutiens mais me désolidarise quand-même, nos amis les paras étant généralement plus balèzes que moi. Michael et Yves ont encore le temps de dire que ce vin vient des Côtes du Rhône, avant que JPH révèle la bouteille, Anjou 2001 de Patrick Baudouin, le repaire. L'heureux père, dis-je. Bouteille à la limite de l'illisible, ou du lisible selon les goûts (et les couleurs).

Bref, l'ambiance se détend. La bouteille 6 est fournie par Yves. Beau nez très aromatique, robe d'un jaune assez intense. Patrick dit "Très beau nez", puis "Vouvray, ça pourrait ne pas être loin". PY dit "mmmmh", puis "ça doit être cher !". Renaud, Claude et moi disons "Chardonnay", Alain dit "92", Michael dit "Puligny 93" et moi je propose juste "Côte de Beaune 94". Finalement, c'était un Chassagne 1er cru Morgeot 92, d'Olivier Leflaive. Décevant, une fois qu'on a vu l'étiquette.

La bouteille 7 est proposée par JPH. Tiens, deux bouteilles ? Marc sent, goûte, puis dit un truc à l'oreille de JPH qui me demande de noter que "Marc est très fort". Dont acte. Le nez est très vif, la couleur assez pâle. Un peu de gaz résiduel, de sucre aussi, alors ça s'équilibre. Eric propose un "assemblage à un endroit où il n'y a pas d'assemblage", à quoi JPH rétorque immédiatement que c'est un mono-cépage. Eric sort la tête basse des 22 mètres de JPH. Yves a encore le temps de placer ça dans le rhône (à par sa propre bouteille, ça fait 3 fois de suite, mais donnez-lui un Côtes du Rhône à ce garçon !), avant que JPH ne nous révèle le Mâcon village "Domaine de la Bougran", de Jean Thévenet. Et je sais toujours pas ce que Marc avait dit à l'oreille de JPH (Il m'a dit, ensuite, qu'il avait cru reconnaître un Carco 2001 d'Arena. Donc JPH pratique le foutage de gueule).

Marc, encore lui, propose la bouteille 8. Le temps que je le goûte, tout le monde savait ce que c'était, j'ai eu le temps de rien noter. Un Grotte di Sole blanc 98, d'Antoine Arena évidemment. Ca lui apprendra à dévoiler si tôt, j'ai rien noté.

9 - JPH, qui trouvait qu'il n'avait pas sorti assez de bouteilles, propose un "petit bugey avant de passer aux rouges". Il sort un vin visiblement effervescent. Avant qu'il ne débouche, je propose "Cerdon". Il me jette un regard noir, me sort "Monsieur est connaisseur !". Un rosé effervescent, mais alors rosé... Plutôt rouge très clair. Commentaires divers : "Champomy grenadine" (Renaud), "Bonbon acidulé" (Claude). PY place ça dans le Bugey. Très fort, JPH l'avait annoncé. Fallait écouter. enfin bon, JPH confirme et dévoile la bouteille : un Cerdon du Bugey, de Murielle Galmiche. Que je vous explique : j'avais entendu "Bugey" et le seul Bugey effervescent que je connaisse, c'est le Cerdon. Et ceux que je connais sont meilleurs que ça, n’en déplaise à JPH.

10 - Enfin, nous voilà aux choses sérieuses. Les rouges, donc. Michael fait le forcing pour passer le sien en premier. J'étais allé chercher le pain et en revenant, y avait un truc dans mon verre. Drôle de couleur, tirant sur le marron, avec tellement de trucs qui flottaient dedans que c'était totalement opaque. Un fond de bouteille, d'une bouteille d'un fond de cave. En fait j'avais vu Michael ouvrir la bouteille, en deux temps, le bouchon était tellement vieux qu'il s'était cassé en deux. J'ai essayé de lire des trucs sur le bouchon mais c'était totalement illisible. J'ai juste conclu que c'était bien vieux. Je goûte quand même. Rien qu'à l'acidité je dis Bourgogne. Yves renchérit en disant "Côte de Beaune", à quoi je réponds que Michael n'achèterait JAMAIS un côte de Beaune en rouge. A part un Pommard mais ça n'y ressemble pas. Et donc je propose "Côte de nuits", et "58" parce que c’est pas bon et que ça me paraît décomposé. En fait j'étais pas loin. Vosne-Romanée "Aux malconsorts" 59 (!), de "Union vinicole des propriétaires", avec un speech barbant en dessous, qui doit nous expliquer ce que c’est que l’union vinicole des propriétaires.

Le vin numéro 11, comme le temps passe, est proposé par Alain. Un nez très sympa, une bouteille bordelaise, le vin est bien tuilé. Je salive beaucoup. Trop. En bouche, c'est décevant. Je m'attendais à un grand cru de Bordeaux, mais si c'est le cas c'est bien passé, c'est anodin en bouche. Marc se désintéresse de la situation et sort pour préparer une bombe atomique, ou alors un fromage corse, difficile de faire la différence. Bon, pour faire court, c'était pas un Bordeaux, mais un Bandol, Château Vannières 85, pas loin du mythique 83 mais pas ça quand même.

Vin 12, de Claude. Robe sombre, mais bouchonné au delà du raisonnable. Alain, courageux, goûte quand même et croit voir un Bordeaux derrière le bouchon. je ne cherche même pas à trouver quelque chose, hop, direct au crachoir. Pas de bol, c'était un Giscours 89. Si j'avais vu les bouteilles avant, c'ets celle que j'aurais choisie en premier. Bouh que je suis déçu ! Comme un con, je goûte le fromage corse de Marc juste après avoir vidé mon verre au crachoir, ce qui fait que je perds la seule possibilité que j’avais de me débarasser du goût de ce fromage.

Le vin numéro 13, celui qui porte malheur donc, est offert par PY. Patrick dixit, "la couleur est jolie, ça sent bon et c'est bon". PY rétorque que ça tombe bien, parce que c'est au catalogue de PatChaz. Il précise que c'est pas à celui de JPH. Au nez, Michael dit que c'est du Gamay, et moi que certainement pas (en fait je trouve que ça sent le fromage corse, je suis contaminé !). PY va vérifier dans une de ses bibles, et nous informe qu'il y a 20 % de Gamay. Ok, j'ai faux, mais 20 % c'est pas 100 %, donc Michael aussi (c'est juste pour vous montrer comme je peux être de mauvaise foi quand je me plante). J''avais oublié qu'il ne faut jamais dire que c'est "pas du ceci-cela", on se plante toujours. Alors, un passetoutgrain ? En fait non, un Cheverny 2000 "Le Pressoir", de Michel Gendrier.

Au tour du numéro 14, d'Eric, dans une carafe Luminarc ou un truc approchant. Enfin on est pas là pour discuter des carafes. Au nez, le vin est plus animal. Robe sombre, je sens bien le Rhône, versant Grenache. Renaud trouve un nez de poivron, Michael propose une Mondeuse, ce qui provoque des protestations vigoureuses d'Alain. La bouteille est bordelaise, ce qui anéantit mes espoirs de Rhône sud. En fait c'était pas si loin, et y avait bien du Grenache. Bellet 2000, de la SCEA "Les côteaux de Bellet". Et je me suis toujours pas débarassé de ce nez de fromage corse. Mais bon dieu, y mettent quoi dedans ?

Le 15 est proposé par Patrick. PY goûte et dit "Oh c'est bon! Oh ça doit être cher!". Yves dit "Bordeaux", ce qui me fait râler, ça me paraît un peu violet pour du bordeaux. on tombe d'accord sur le sud-ouest. Vive discussion autour de la table pour savoir s'il y a du Syrah ou pas. Interrompu par PY qui gueule "Côte rôtie", replaçant la discussion autour du rhône. Michael a juste le temps d'affirmer que c'est pas un Saint-Joseph, ce qui provoque la réaction de PatChaz, qui nous présente la bouteille de Saint-Joseph 2001 "Les Pierres", de Gaillard. Pour autant que je sache, Yves n’a pas proposé Côtes du Rhône.

Vin 16. Ah, ben c'est à moi. Vin sombre, pas de trace d'évolution sur la robe. JPH aime bien, me fait remarquer qu'on aurait dû le passer après. Après quoi ? Vous allez voir. JPH propose Languedoc. Alain répond qu'il me connaît, et que ça peut pas être du Languedoc, et ajoute qu'il y a un poil de Syrah. Unanimité sur Languedoc, à part Alain, donc, et Renaud qui propose Rhône sud. Pas mal vu, c'était un Lirac 2000, de Brunel frères. Encore bien vu pour Yves, qui finalement n’est plus copain avec les Côtes du Rhône.

Vin 17, et début du solo de JPH. Dans une bouteille de comète, il nous propose son rouge. PY n'aime pas, moi si. Pierre y trouve des arômes de cassis. JPH évite de dire un "Y'en a aussi" qui aurait lancé la discussion sur les tontons flingueurs, ce qui viendra plus tard quand même, et il me semble que c’est à l’initiative de JPH. Carignan de Mortiès 2000, vin de table, Duchemin et Jorcin vignerons. Dans l'Hérault. Donc vaguement dans le languedoc mais c’est interdit de le dire pour un vin de table.

Vin 18, suite du solo de JPH. Sombre et bien bien tannique. Je dis que je le trouve asséchant, JPH n'est pas d'accord et me rétorque que j'ai bu trop de rouges. Renaud aime bien. C'est à base de Merlot et un peu de Cabernet (Franc 10%, Sauvignon 5%). Ca s'appelle "La sauvageonne" 2001, d'une SARL qui a un nom très original : La sauvageonne.

Vin 19, encore JPH. Je note plus, il me fatigue, le caviste virtuel. C'est différent, pourtant au résultat c’est presque le même : C'est le Côteaux du Languedoc "La sauvageonne", AOC 2001. PY signale qu'il le trouve "moins pire que l'autre".

Vin 20. Non je bégaie pas. Et je bégaie pas non plus quand je dis que c'est un vin de JPH. Il va nous sortir tout son catalogue, ma parole. Nez violent, on dirait le fromage corse de Marc. C'est pourtant une belle bouteille, mais un peu un infanticide. Rose Pourpre 2001, de Gaillard. Une collusion entre les deux mercantis ? (cf. vin n° 15). Qu'il vend à 39 ¤ la bouteille, ce que je trouve modérément exorbitant, ce qui fait bien rire la table. Qu’est-ce que vous voulez, ils sortent pas souvent avec des personnes de qualité !

Au tour du 21. de Marc. Liquoreux. Enfin, moelleux. Claude trouve des arômes de coing, d'autres disent pomme, et quelqu'un (qui ?) dit serpillère. Chuis pas d'accord avec le dernier, plutôt d'accord sur pomme. Sympa en bouche, pas trop sucré mais bel équilibre. Un Mâcon-villages VT, je savais pas que ça existait. 100 % Chardonnay. Domaine Philippe. Jean Claude et Corinne Philippe.

Le vin numéro 22, proposé par Renaud, est très aromatique. JPH allait proposer Riesling, mais devant la forme bordelaise de la bouteille, il se plonge dans une réflexion tout à fait bien venue, et se rétracte, alors qu'on ne lui avait rien demandé. Je veux dire, au lieu de dire "j'ai failli dire Riesling avant de voir la bouteille", il aurait pu ne rien dire. Saluons l'honnêteté intellectuelle du JPH. Et sa nullité crasse en dégustation. Quoi, je peux parler ? Eh, j'ai trouvé le Cerdon, non ? Quoi, sans goûter ? Bref, c'était un Monbazillac 83, "Vieux vignoble du Repaire", et non pas "Vieux père ignoble du Rieu", qui est passé en concert à Grenoble récemment, à côté de chez moi, comment ça vous vous en foutez ?

Passons au vin 23, amené par Michael. Vraiment beaucoup de sucre résiduel, grosse palette aromatique aussi. Sympa. Claude trouve un nez de confiture de fraises. Un Tokaji aszu (pas de u accent aigu sur mon clavier), 6 puttonyos, excusez du peu, de, attention, DISZNOKO 97. Accent aigu sur le 1er O, et un espèce de tilde sur le deuxième. Et oui, merci Microsoft, Y a des caractères qu'on peut pas taper.

Le vin numéro 24 est le fait d'Alain. Très, très, très liquoreux, et très, très, très aromatique. Probablement très, très, très cher, parfois vaut mieux pas trop chercher à savoir. Une explosion d'arômes en bouches, pas à dire, j'aime de plus en plus les liquoreux. Mais c'est pas une raison pour me ressortir une Maria Juby, Michael ! Donc, Alain, qui n'était visiblement pas un clone, nous a gratifié d'une très belle bouteille, un Welschriesling TBA numéro 4 (si quelqu'un sait ce que ça veut dire, un petit mail aux iacchosalpins serait pas mal venu) d'Aloïs Kracher. Autrichien donc.

Le vin numéro 25 est à mettre à l'actif de ... devinez ... JPH !!! On l'applaudit bien fort. Bel équilibre, avec beaucoup de sucre. Donc beaucoup d'acidité, mais pas désagréable, du fait du sucre. Je dis ça pour Michael, qui soutient mordicus que je n'aime pas le sucré. Au nez, on dirait du chardonnay mélangé avec de la pâte de fruits. Ha ha ! Ben merde, c'est du chardonnay ! un Mâcon villages 2000, de Jean Thévenet. Cuvée Botrytis du 4 octobre, "Quintaine". Décidément le bourgogne me plaît, quand il n'est pas rouge !

Et puis il y a un vin numéro 26, d'une couleur orange, qui rappelle certains Banyuls. Par contre je sais pas qui a amené ça, vu que tous les convives y sont déjà allés de leur bouteille, qui est le minimum vital. Et je renonce à leur faire comprendre que ça devrait être un maximum aussi. Enfin bon, on va pas râler pour des Michael qui amènent un vin hypothétique (le Vosne 59, en numéro 10), et assurent leurs arrières avec une valeur sûre comme le Tokaji (23). Par contre, pour les JPH qui nous sortent tout ce qu'ils connaissent... J'espère seulement que cette dernière bouteille n'était pas à lui !! Par contre, j'ai bien noté ce que c'était : Une Clairette Beudelle 99, d'Olivier Jullien, du mas Jullien.

Voili, voilà, après je sais plus, je crois qu'on a plus rien bu, je crois aussi que je suis rentré chez moi sans encombre (la route de montagne a des avantages la nuit, on voit les phares des voitures qu'on croise. J'en ai croisé plein, à peu près zéro sur les six kilomètres de descente. Faut dire qu'il était un peu plus de trois heures. Le lendemain matin était difficile, pour moi en tous cas. Je sais pas comment ceux qui bossent ont survécu, faudrait voir. Ah ben non, sont tous en grève ces cons-là !!!

François Dagand, p/o les iacchosalpins.