2èmes rencontres Vin - Passion, 26-27 janvier 2002, Oullins (69)

les CRs de Pierre "Gris Gris" Costes (avec l'aimable autorisation etc ...)



Week end à Oullins Bator episode 1 "poiaiuj oiuyvb piu, ibni"

Bonjour à toutes et à toutes

Comment ça va ce matin ? comme un lundi ? normal...la routine quoi... Mais pour certains ce lundi matin va être encore plus dur que pour d'autres et j'imagine déjà les projets de sieste après le self ou la cantoche ce midi et de coucher de bonne heure pour ce soir dans l'esprit de quelques iacchos boys and girls croisés ce week-end dans la banlieue lyonnaise.

Effectivement, pour ceux qui l'ignoraient, les zamis de la cucugnette; étrange confrérie de dégustateurs (hum hum) présidé par le célèbre Dr Gianni Pilon, rendu célèbre mondialement par son combat pour la sauvegarde, la reconnaissance , la distribution et la consommation de la mirabelle sous sa forme la plus liquide et imbibé auteur de "Gisèle ou Une vie dans les mirabelles" "; à Oullins dans le 69, les culculs organisaient donc le second salon Vin Poisson.

30 vignerons, et pas les pires, présentaient samedi et dimanche leurs bouteilles à 469 dégustateurs, amateurs, restaurateurs, picoleurs; comme le soulignait David Chapot dans son mail d'hier soir, un bon nombre de iacchossiens, régionaux de l'étape ou venu spécialement de Paris et d'ailleurs dans un fier car Suzanne affrété spécialement pour l'occasion.

Voici donc quelques notes éparses de votre envoyé spécial au pays du gras double et de la gribiche.

Et comme il faut un peu de méthode pour ce genre d'exercice je vais commencer par les blancs

Bandol Château Ste Anne, Blanc 99 lunier+clairette+viognier. Ce dernier n'est pas trop présent, c'est bien...plutôt long et gras, le même en 2001 est, of course, beaucoup plus fruité. J'avais entendu parler (en bien) de ce château, je confirme, c'est carrément bon.

Ah mais tiens là, au fonds...mais c'est bouly !!..et hop, une petite digression (déjà) pour aller voir Francis Boulard qui lui a fait un impressionnant effort pour décorer son stand: une pyramide de caisses bois avec son nom marqué dessus et un cep empaillé pour tenir les bouteilles et faire joli. Ya pas à tortiller, on sait recevoir en Champagne, même en terrain adverse. Je connais pas trop mal les champomy de F6 donc je me bornerais à répéter ce que je disais l'autre fois, c'est toujours aussi bon, le Mailly grand cru Raymond Boulard est plus qu'admirable (gras, long, aromatique, fruité); quand à la comète, c'est du grand art. Et confirmation du fait qu'à chaque fois que je goûte j'ai une impression différente : la base est la même et la qualité constante mais les impressions olfactives et autres sont tjrs différentes.

ET puis comme c'était dans le même quartier, un petit coup d'Accabailles 2000 de Mireille Daret (Cru Barejats de chez Sauternesland pour les nouveaux)...rien à dire: un second vin qui est largement au dessus de la majorité des 1ers vins de l'appellation.

Retour sur terre pour voir ce qui se fait de bon dans le muscadet: Le domaine Landron : excellent souvenir de L'Amphibolite, c'est frais, c'est minéral, c'est bon. Les autres j'ai un peu oublié passeque à ce moment il était 16 heures et le petit dej était loin, donc je suis allé manger un sandwich au saucisson (bon ok je sais vous vous en tapez) et comme tout prêt du stand saucisson il y avait Thierry Allemand, ben j'ai pas résisté et je peux vous dire que le cornas vieilles vignes ça le fait méga grave avec le saucisson.

Pour le dessert je suis allé voir Francis Poirel et son quart de chaume 99. Des repas sur le pousse comme ça avec Allemand en plat de résistance et Poirel au dessert, on a peut-être pas des vies faciles mais y'a parfois des compensations.

Comme je voulais rester dans la région et comparer, zouippp un petit détour chez Patrick Baudouin pour son coteaux du layon 99..que contrairement à David je n'ai pas trouvé déséquilibré, mais très intelligent.

Tant qu'à rester sur les douceurs, un petit pas sur la gauche pour Accabailles 98 et re-2000 de chez Barejats, puis le cru barejats 96: montée en puissance à chaque fois...avec le 1er on est déjà très haut, avec le 96 c'est "mon lapin sur la lune".

Il est 18 heures, je change de région, sur les conseils d'un ami qui me veux du bien, Domaine de la Tournelle, Pascal Clairet, un très gentil garçon taillé comme un bûcheron jurassien...en fait il m'a fait penser à radu, mais à l'envers. Chardonnay très étonnant, très fruité, vin d'arbois et un savagnin que j'ai trouvé magnifique parce que moins extrême que les savagnins que j'ai parfois goûté qui sont en général trop savagnin....remarque, c'est normal dans un sens... C'est con ce que je dit mais c'est comme ça, un sauvignon qui sauvignonne trop c'est dégeulasse,..et ben c'est pareil pour le savagnin...y'a que le chenin qui a le droit de cheniner, parce que le chenin c'est différent.

Bon ben c'est pas le tout mais c'est l'heure de l'apéro, alors ils on viré tout le monde pour mettre la table et on en a profité pour papoter et faire connaissance entre gens de bonne compagnie iacchossiennesque. Les iacchosalpins au presque grand complet (Marc Bavay, Alain Drillat, Mickael Lyons, Pierre Payet, Eric Lewin entre autres...) les sudistes en délégation (Jean Baptiste Senat, Philippe Pouchin...)

Donc le deuxième épisode: Nuit d'ivresse à Oullins Bator as soon as que je l'ai écrit.
Votre amis à poils blancs.
Gris gris
(à Bandol la centrale elle déconne à donf' les lapins y zont les poils rose là bas )


Oullins Bator II le retour du fils

Bonsoir madame,
Bonsoir mademoiselle
Bonsoir madame

Résumé de l'épisode précédent:
Gare de Lyon/Train/rendezvous avec Dominique/Train à l'heure/Arrivée à Perrache/Mickael pas là/Anne Là/Marie vient nous chercher/Arrivée à Oullins/Vin Passion/Gianni Président/Plein de Iacchossiens/On bois des canons/La nuit Tombe.

Alors donc le deuxième épisode: Nuit d'ivresse à Oullins Bator

On passe à table....enfin quand je dis table, faut imaginer la scène: il y a en fait 3 loooooooooooooooongues tables alignées parallèlement: d'après le comptage officiel environ 170 soif...convives présents .

Comme la maîtresse de maison a eu la flemme de faire des petits cartons avec son nom dessus, chacun se place où il veut..dans un sens c'est plus simple, moi, la dernière fois, au mariage de la cousine truc j'ai mis une plombe avant de retrouver mon nom..et mes voisins avaient déjà bouffé mon vol au vent..les cons.

Dans mon voisinage proche il y avait, entre autres, Philippe Pouchin, Iacchossien trop discret qui a pour activité annexe la responsabilité de Château Bas (ChaTeau pas ChaPeau) et nous sert, comme ça , sans préambule, son coteaux d'Aix "Cuvée du Temple" 2000 auquel sans hésiter je mets 3 zétoiles : *** c'est à la fois profond et frais, long en bouche et aromatiquement correct: sauvignon, rolle et grenache blanc (oui Mickael je sais c'est un cépage rare) le tout élevé en barriques neuves...boudiou c'est top bon.

Ah oui pardon j'oubliai, on avait juste avant fait péter une Comète , et comme d'habitude c'est géant(*** ;-)), le seul problème là c'est qu'elle était pas au frais(;-() et franchement y'avait du degré en trop...bon ,je sais , beaucoup d'entre vous le boivent pas glacé et même carafé..mais là il me semble à mons avis humble que c'était too much.

Je donne ensuite (**) au blanc suivant: un pouilly fuissé château des Rontets "La birbette" 98 de Gazeau Montrasi. J'y connais queue d'alle en pouilly machin mais ça j'ai bien aimé.

Notre Jurassien de service nous propose alors un arbois de son domaine (De la Tournelle) millésimé 97 et élevé 3 ans durant. (*) C'est bon..mais j'en pense pas grand chose.

Tout à coup, je sens que j'ai une défaillance...la tête me tourne et j'ai du mal à tenir un discours sensé...que ce passe-t-il ? bon sang mais c'est bien sur, manque de sucre !! pas bu de ch'nin depuis au moins 2 heures..Tout s'arrange car Francis Poirel qui est un garçon observateur a remarqué mon trouble et me sert une lampée de son quart de chaume 97. Pfuiiiiiii ça va mieux.

Tiens, avec tout ça j'ai oublié de vous dire ce qu'on avait en entrée: un Saumon d'écosse mi-cuit au fumoir avec des lentilles vertes du Puy. Un saumon absolument exquis d'ailleurs.

On enchaîne avec un Viré clesse 99 "Haut de boulaise"de G et C Vergé servi par C elle-même. Il parait que c'est remarquable.... sûrement mais je ne suis pas un grand fan du genre.

Par contre, il y a à quelque mètres de moi...dans la solide poigne du Mickael une bouteille semble attirer le regard et la tension de bras avec un verre à l'extrémité: un Saint Joseph 96 Côte de Mairlant de François Villard, c'est extraordinaire: jamais bu un truc pareil: il a du le faire avec moitié raisin et moitié truffe tellement c'est parfumé. (*********...le compteur explose). On a frôlé la baston quand Patrick Baudouin arrive derrière moi alors que j'ai fait l'impardonnable erreur de reposer mon verre sur la table et me le prend comme ça l'air de rien en pensant que je n'avais rien vu...non mais hé ho ???

Bon on passe au rouges parce que la suite est sous nos yeux "daube de boeuf de Salers aux petits lards et champignons, pommes de terre en robe de chambre"...en clair c'est boeuf bourguignon.

Philippe Pouchin pour Château Bas nous propose sa Cuvée du temple en rouge 2000: syrah+grenache noir+cabernet : c'est exquis: déjà bien fondu: un rouge sudiste qui mérite ses **.

Devant moi, Alain-Jaquèreman-Drillat reprend une bollée de la Comète de son voisin F6. Il me dit que ça n'a pas refroidit depuis tout à l'heure mais que ça vaut quand même 3***.

Jean Baptiste Sénat nous réveille avec son minervois 98 "Bois des merveilles" et effectivement c'est une merveille: du véritable jus de raisin fermenté juste ce qu'il faut pour faire du vin.Franchement c'est pas parce qu'il est sur la liste ni parce qu'il est très sympa mais son pif est véritablement géant. ***

Bandol ensuite avec la cuvée 99 puis 98 du Château Ste Anne. J'avais goûté les blancs dans l'après midi: les rouges confirment qu'on est dans une grande et belle maison. Et en plus c'est admirablement bien servi...mais c'est une autre histoire. ** pour l'un et pareil pour l'autre.

Barbera d'asti 99 Ronco Malo: ben voui le salon accueillait cette année la maison Bera directly from Italy: je vous parlerais plus loin de leur muscat mais leur rouge est superbe: de la force sur des arôme de fruits bien murs.***

Deux magnums atterrissent alors dans notre quartier: l'un est sans étiquettes: c'est un cote d'auvergne du Gaec Peyrat: je ne connais pas l'année mais il m'a semblé très tannique..un peu plus de fondu ne lui ferrait pas de mal (*) l'autre c'est facile c'est marqué dessus: "Nuit d'ivresse 2000 " des Breton à Bourgueil, et plus c'est Pierre breton lui même qui tient la bouteille. C'est excellent. très très fruité: ***

Mon voisin de gauche à table à ce moment (oui..parce que ça a quand même pas mal évolué au cours de la soirée..mon précédent voisin, dont je ne livrerais pas le nom par peur de représailles et charité chrétienne ayant jeté l'éponge et décidé d'aller prendre l'air ) c'est Antoine Aréna qui nous fait goûter sonGrote di Sole 2000 : cépage nielucco (crois-je) qui a une attaque splendide (le vin ..pas le Aréna) **

On entre ensuite dans la 47eme dimension avec le Cornas Vieilles vignes 99 Reynard de Thierry Allemand....bon là on ne dit rien...on se recueille, on prie, on fait ce qu'on veut mais on est très haut dans le ciel du bonheur éternel qu'est dans les bouteilles amen vous pouvez aller sur les places et sur les parvis répandre la bonne nouvelle. Le compteur explose une seconde fois ******************

On est pas loin de la même impression avec le pif qui suit: le St Joseph 99 de François Villard cuvée reflet. ****

Entre temps on nous avait proposé des saint Marcellins de Renée Richard et des Fromages de chèvres d'Ardèche...très bon..rien à dire, les potes de la cugnette y savent recevoir.

Intermezzo avec l'un des plus beau souvenir de ce week end: le Moscato D'Asti des Bera . C'est absolument exquis de fraîcheur et de fruit, bulles fines et pas agressives du tout, en plus ça ne fait que 7,5°, on peut donc en boire jusqu'au bout de la nuit.

Puis comme on est dans le Muscat, une bombe irlandaise atterri dans nos verres: Moscato passito di pantelleria 98 cuvée Khamma de Salvatore Machin. Un ovni (objet vinesque non ide,identifié) moitié passerillé, moitié de paille et peut être bien muté si on en croit jojo ...mais super top bon de toutes façons.

Une vendange tardive Grenache marsanne du Domaine Hovette....aucun souvenir..par contre le "Herisson au chocolat" du dessert était fabuleux. Une vendange Tardive et Tokay pinot gris du Domaine Loew. J'ai goûté tout le reste de l'exploitation le lendemain, c'est vous dire si j'étais motivé. D'après Gianni qui s'y connais grave en pinard c'est de la dimension d'ostertag avec 10 ans de décalage...à suivre donc...

Pour la fin je vous le fais bref parce qu'il est tard, j'ai sommeil,

Beaudouin sgn 99...rien à rajouter: ****

Tokay Aszu 5 Puttomachins disznoko:* ...bof bof bof..nez superbe mais en bouche j'aime pas du tout

Cru barejats 97: **** rien à dire, fabuleux.

Coteaux du layon SGN Olivier Cousin Leduc 96...je ne connaissais pas le domaine, faudra à l'occasion approfondir le sujet parceque ce SGN m'a paru fort bien fait

Re Baudouin 99 pour la route parce qu'il est 1h du mat et qu'on va pas se quitter comme ça...mais dans une ville qu'on ne connais pas..que faire ? où aller boire un coup. Alors nous voila embarqué dans un plan infernal pour une nuit hallucinante et inoubliable que je vous raconterais plus tard....hé hé hé....un peu de suspens ça fait pas de mal..mais franchement ça vaut le coup.

Donc demain si tout va bien Week end à Oullins 3eme épisode: Ma nuit chez Jojo le Flying pétomane

@+
Gris gris
Lièvre de choc parfois dans le pâté


Oullins III Ma nuit chez Jojo le Flying pétomane

Amis de la poésie bonsouaaaaaard

Résumé des épisodes précédents:

Oullins/Cugnette/Gare de Lyon/Perrache/Iacchossiens/Boire/Manger/Reboire/Banquet/Qu'est-ce qu'on fout ?/Bière ?/Non Jojo.

Bon alors on était tous à se demander où aller, que ce serait bête d'aller se coucher si tôt, qu'on est pas du coin, qu'on se ferait bien un petit peu de tourisme nocturne..etc etc que de toutes façons le formule 1 on sait même pas où il est et qu'à cette heure y'a plus rien à la télé quand on se fait enrôler de force..enfin c'est une façon de parler, par un agité du bocal qui nous promet le nirvana si on est décidé à y aller.

Les Lyonnais doivent sûrement avoir entendu ce cet hurluberlu survolté de Georges Dos Santos. Pour les autre essayez d'imaginer un mec qui aurait la gouaille d'un camelot sous LSD, fils naturel de Bruno Masure (pour l'humour) et Loana (pour le coté introverti) en mec en représentation permanente qui fait glousser les ménagères ménopausées avec en même temps une espèce de générosité incontrôlable...vous allez bientôt comprendre pourquoi.

Georges dos Santos, Jojo, est caviste à Lyon, rue du Boeuf (Flying Sommelier que ça s'appelle), et son concept est de proposer -pour résumer-, tout ce qui est à la fois bon, rare et cher en matière vinesque all around ze werld. Et effectivement son échoppe est assez fabuleuse. Très dangereuse pour la santé nerveuse et bancaire du Iacchossiens de base si vous voyez ce que je veux dire.

Donc sur les coups de 1h30 se retrouvent une bonne dizaine de personne, quelques iacchosalpins, quelques vignerons...du beau monde....(Marc a pris des photos que l'on retrouvera je l'espère sur le site des iacchosalpins...quoique..je me demande si c'est bien raisonnable d'offrir au reste du monde une telle image de la décadence..si après ça Ben Laden en son copilote en mobylette ne réagissent pas....c'est à désespérer) ..et le Great Jojo's magical Show peut commencer. Sur la base de "soyons-fous-on-fait-péter-les-bouteilles-du-dimanche" on a dans l'ordre d'arrivée en scène:

Chardonnay Edna valley San Louis Obispo 1999 un blanc sec qui n'a pas le gras des grands bourgognes mais qui est beaucoup plus parfumé à mon goût (**)

Chablis Dom' Laroche réserve de l'obédience 1997. Il parait que ça a reçu le titre de meilleur Vin du monde du Wine spectator. Bon moi je veux bien reconnaître que c'était bien bon, bien fait, pas de défaut majeur mais de là a dire que c'est le meilleur vin du monde..il devait être sérieusement bourré le spectateur du vin pour sortir ce genre de classement. Remarquez dans un sens c'est Garou qui vend le plus de disque en France..alors en fait...bon allez 2**

Cote rôtie Vidal Fleury cote brune 1966
Jojo le tatoué il me prend à part comme ça et il me dit "t'es d'quelle année mon lapin ? "
- Ben d'abord mon p'tit gars chjuis pas un lapin, les lapins c'est tout blanc et ça a les yeux rouges, j'suis un lièvre et de belle taille en plus et accessoirement je suis de 66 comme la route." "Bouges pas de là j'ai ça en magasin, et youplaboum il nous sort son Vidal
fleuri qui renarde méchamment pendant quelques minutes mais qui s'ouvre très vite pour faire de la place à une explosion de raisin dans la fleur de l'age...boudiou que c'est bon..et prouve que les grands vins du sud, on a pas à se presser pour les boire, on peut attendre largement une petite vingtaine d'année pour voir. La preuve !

Pedro Ximenez 1923
Ca je suis le seul a avoir osé..le jojo il devait être en train de raconter sa nuit dans un bordel à Caracas ou à Valparaiso, je sais plus très
bien..par contre ça concentrait l'attention autour de lui...et sur une table du fonds, au milieu de dizaines de bouteilles plus ou moins ouvertes voilà-t-y pas que je repère un fond de PX..je regarde et tchac la date 1923: 'tain j'étais même pas né, je te débouches ça fissa, une lampée pour goûter...VLAAAAAAAAM PX 23 c'est de l'essence de confiture de concentré de raisin confit après récolte à surmaturité. Après ça le teisseire vous pouvez un boire un litre cul-sec sans rien sentir...le seul soucis c'est que j'ai du rincer mon verre à l'eau de javel tellement que ça sentait le pruneaucuitpruneaucru.(*******)

Pyramid Block terre rouge Shenandoah valley (B&J Easton) 1996
Un autre amerloque 100% syrah de chez syrah.....sûrement très bon mais complètement jus de planche...tellement que j'ai une écharde sur la langue.(*)

Hermitage de la chapelle Jaboulet 1994
Mouais...pas mal.... Nan d'jdéconne, le jojo il avait quand même préparé son coup et je crois bien que c'était une des bouteilles qu'il avait carafé avant, si c'était un peu dur en attaque, au bout de quelques minutes ça devenait quand même proche du grandiose. (hors compet)

Brane pontet canet 1948
Là, à priori, on a un peu peur, même si l'état de la bouteille est parfait. C'est bien simple: les grand domaines et, par voie de conséquence, les grands vins, ont ceci de particulier qu'une bouteille qui a plus de 50 ans se révèle être d'une incroyable fraîcheur: on a du mal à imaginer comment une grappe qui était sur un pied de vigne il y a 50 ans a fait pour devenir un vin absolument merveilleux. Le vin a quelque chose de magique quand même.

C'est à ce moment là que, l'ambiance aidant, François Villard a baissé son pantalon et nous a fait admirer sa cicatrice, jojo pour ne pas être en reste l'a imité aussi sec et nous a sorti sa grappe..de la belle ouvrage ma foi, d'après les connaisseurs.

DRC Richebourg 1962
Ne vous évanouissez pas..elle était bouchonnée....c'est con hein ?
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Même pas vrai c'était non seulement parfait mais en plus bon . Comme quoi en bourgogne en faisant un petit effort ils arrivent (en rouge) a sortir qques boutanches buvables.

Pour finir en beauté Damien Gateau autre caviste à Lyon (Maleval) nous avait apporté 3 bouteilles de son année de naissance : on a donc eu droit à un Montus XL 1994, un nez magnifique. Par contre en bouche, si vous avez la langue en chêne ou en sapin, c'est sûrement parfait pour nourrir vos boiseries internes, elles ne se sentiront pas dépaysées, par contre si, comme moi, vous avez la langue en langue, vous attrapez une seconde écharde.

Et puis quand même pour la fin , la bouteille pour qui nous étions venu: un porto 1963 de chez Cockburn: l'un des plus beau, des plus fins et des plus ..des plus....des plus je sais pas moi...enfin c'était une belle finale.

Il était pas loin de 5 heures..;on ne savait toujours pas trop où était ce satané Formule1 mais on en avait pas grand chose à faire...Damien Gateau était blanc comme un linge affalé sur un fauteuil de bouchons de lièges devant le magasin du Jojo, Francois Villard cherchais désespérément quelqu'un pour l'accompagner dans sa quête d'une graalesque chambre que sa secrétaire aurait réservé dans un hôtel Ibis du coin, Dominique expliquait à Mickael les principes généraux des feux tricolores... Il était tard et fallait dormir un peu, de nouvelles aventures nous attendaient à Oullins dès dimanche à 11 heures.

Donc la suite au prochain épisode: Un dimanche à Oullins

Votre ami qui pense à vous du fonds de sa terrine.
GG


Oullins IV "On prend les mêmes et on recommence"

Coucou les petits clous
Rassurez vous , je vais pas être long, mais quelques souvenirs du salon d'Oullins la semaine passée....je me dépêche vu que l'actualité vinesque étant ce qu'elle est nous devrions avoir très bientôt quelques échos de la Dive bouteille à Bourgueil, du salon d'anges et de Chanzo3 "le retour du fils du chenin contre les dents de la mer épisode 1"

Bon donc vous vous rappelez....samedi tranquille, nuit agitée chez le caviste pétomane...dodo au formule 1...

Toutes les photos les plus scandaleuses sont en ligne: http://iacchosalpins.free.fr/oullins2002/oullins2002.html

Réveil 10 h douche et petit déjeuner..on attaque très fort vu que c'est Michael 54-10 Lyons, Radu-dracul'- Darie, et Alain-jaquèreman-Drillat qui nous attendent: Oullins c'est bien mais pour les petit dej, ça craint..on avait un peu faim alors on a dévalisé une pauvre petit rade bien craouette avec les Pouchin.

Pour ce qui est des vignerons: on commence par le domaine St Nicolas des fiefs vendéens: Un blanc de chépuquoi chardonnay/chenin à 50/50 pas mauvais ; une cuvée Maria en chardonnay pur sur 1999 et enfin une très belle bouteille: "Soleil de chine" un chenin 98 remarquable..très joli nez et belle gueule aussi.

On passe en face voir l'état de Fraçois Villard...c'est pas beau à voir..il n'y a que le bonnet qui a l'air en place...le pauvre François est assis..il a l'air las.....mais laaaaaaaas...Son Saint Joseph 200 est par contre très en place: une rondeur parfaite (marsanne/roussane 50/50). Son condrieu de Poncin 2000: j'y trouve une attaque un peu métallique mais une longueur en bouche étonnante. Puis "Terrasse du palat 98...rien noté..ça devait être bon. Mais le suivant c'est un st Joseph 96 "Cote de mairlant"..c'est du pur jus de truffe: un vin extra-ordinaire. On attaque ensuite par la face nord les terrasse du palat condrieu 95...agrume et fruits exotiques mêlés; on redescend par un condrieu Poncin 95 pour finir en beauté sur une bombe: quintessence 2000 : la première fois que je goûte à un condrieu botrytisé. Et c'est top. Finalement je crois qu'il y a une unité sur certains vins..et cette unité c'est peut-être autant celle du botrytis que celle du cépage..d'où question existentielle: est-ce que le botrytis a un goût intrinsèque particulier ou est-ce son action seule sur les baies qui modifie la perception qu'on a d'un vin dans son verre ?

Bon, sur ces réflexions on change de pays pour aller goûter les vins d'Antoine Aréna: il est pas là et c'est sa femme qui fait goûter le Carco 99 puis le même en 2000..et je préfère le 2000..et puis on s'est cassé parce que y'a un guignol qui a pris notre place dans le champ de vision de Madame Arena et apparemment il dévait avoir l'air moins con que nous. De toutes façon moi ce qui me branche dans les vins corse c'est les muscats et la y'en avait pas.

On reste dans la communauté européenne pour aller tester le blanc de nos sympathiques italiens: Vittorio Bera & Figli..là c'est Figli qui nous propose un Cortese Dell' alto Monfinato: plein de fleur (enfin qui sent beaucoup la fleur).

Comme son voisin c'est Gangloff , on teste le condrieu 2000 qui est un peut claque à la gueule au début mai se révèle d'une impressionnante longueur en bouche.

Rapide passage au domaine du Peyra (ben voui passeque j'avais décidé de me concentrer sur les blancs) et en auvergne , les blancs c'est pas leur truc: on se laisse convaincre par un rosé gris issu de gamay......RAS.

Puis attention les gars les filles on ne ricane plus, on arrive chez les tueurs de Boeuf: les Puzelat Brothers: Chenin 2000 (la tesnière) un chouïa fermé mais du beau potentiel comme on dit dans les start-up; puis sauvignon 1999 (très fruité) et Menu Pinault La tesnière 2000 avant l'apothéose: Clos du Tue Boeuf 2000 en chardonnay..comme quoi on peut faire des grands et beaux vins avec un cépage pas façile mais qui le vaut bien pourtant....nan j'déconne c'est de la provoc..on peut aussi faire de beaux et grands vins avec du ch'nin.

C'est pas le tout mais il est 13 heures et il fait faim....alors au pays du gras double et du saucisson chaud, de la gribiche et du saint marcellin, Damien Gateau, caviste qui n'en n'a plein de potes grassouillets nous envoie chez un de ses potes: la maison Gamboni sur les bords de la halle Tony Garnier. On se fait une totale , spéciale lendemain arosé: charcutaille et foie gras, tête de veau, tablier de sapeur, fromages, cervelle de canut (=c'est du fromage blanc tout con....) le tout arrosé d'un Bugey Cerdon de Renardat Fache méthode ancestrale 1/2 sec pétillant par fermentation naturelle: c'est fabuleux...j'avais découvert ce truc par Sylvain M qui s'y connaît en vin de l'espace: confirmation: c'est tip top . On a aussi bu un Viré cléssé René Michel 99 qui n'a pas laissé un souvenir impérissable à l'assemblée; par contre le Beaujolpif déclassé parceque ramassé en retard par Marcel Lapierre n'a pas fait long feu.

Retour dans l'après midi sur le salon pour attaquer les rouges: On commence par Jean Baptiste Senat : La nine 2000 puis cuvée des arpettes 2000 et enfin Bois des merveilles 2000...rien à rajouter à ce qui a déjà été dit: "en toute confiance"...""J'ai les même à la maison"....."A boire"...."A Attendre"....."A essayer entre les deux..."..bref , c'est de la bombe....".si vous avez des actions chez Enron, c'est le moment de vendre pour acheter du Senat" (c'est Jean Pierre Gaillard qui l'a dit sur France Info)

On repasse chez Gangloff pour ses 2 rouges Cote Rotie Barbarine 99 puis Sereine noire 99..bon, j'aime bien mais rapport qualité prix, juste après JB Senat..c'a le fait pas du tout..mais alors pas du tout du tout...la sereine noire est extra..mais damned c'que c'est cher...

L'Hippoglycémie nous guette, il est d'ailleurs 5 heures et c'est l'heure du goûter..on va donc voir un gars de loire: Francis Poirel avec qui nous avons une agréable discussion oenovinologique très instructive. Francis a retrouvé et replanté un cépage rare : le Fougnard brun d'auvergne: hybride sénégalo-etasunien récolté jusqu'à la fin du 19eme sicle sur la frontière sino-savoyarde..si mes souvenirs sont bons..enfin ceci dit comme c'était la tradition en auvergne, Francis récolte ses raisins à haute maturité pour les élever en cave après une immersion dans une solution à base de pénicillium requeforti. L'important c'est de retenir que c'est pas dégeulasse du tout..mais pas commercialisé passeque c'est un peu compliqué au niveau administratif.

Bon et ben c'est pas le tout mais j'ai du lait sur le feu . Alors merci à tous pour vos encouragements et rendez vous l'année prochaine pour la 3 eme édition du salon Vin Passion des amis de la Cugnette à Oullins. Et tous en coeur "GIANNI PRéSIDENT......GIANNI PRéSIDENT..........GIANNI PRéSIDENT" Retrouvez toutes les images sur http://iacchosalpins.free.fr

Votre envoyé très spécial
Gris Gris