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Le Barbaresco est une des grandes appellations du Piémont. Elle est en général considérée comme un peu inférieure à sa prestigieuse voisine de Barolo, mais cest un avis discutable... La décennie 90 a connu de très grands millésimes dans le Piémont, mais de lavis de beaucoup de dégustateurs, le 1997 est le meilleur. Cest tout au moins ce que nous explique Vittorio Manganelli, journaliste et dégustateur italien, chargé de commenter les vins de cet atelier. Il est en compagnie dune partie des producteurs des 6 Barbaresco 97 que lon va goûter (il y a là Bruno Rocca ou un représentant de son domaine, Giorgio Rivetti du domaine la Spinetta, Alberto di Grezy ainsi que des représentants des maisons Pio Cesare et Nada Fiorenzo). On a dégusté successivement les Barbaresco 97 : - Serraboella de Cigliuti frères, - Vigneto Gallina du domaine la Spinetta, - Martinenga de la tenuta Cisa Asinari du Marquis de Grezy, - Rabaja de Bruno Rocca, - Il Bricco de Pio Cesare et - Rombone de Fiorenzo Nada. Ces cuvées sont toutes 100% nebbiolo, le cépage roi des Barolo et Barbaresco.* * je ne parle pas italien (pas encore, mais va bien falloir que japprenne...), alors jespère que vous pardonnerez mes possibles erreurs de traduction... Les vins de nebbiolo que jai goûtés jusquà présent se caractérisent par des tanins très agressifs doublés dune forte acidité, mais avec en général beaucoup de fruit qui étonnamment arrive à dominer cette agressivité tannique et acide. Les vins de cette série ne dérogeaient pas à cette règle, si ce nest une plus grande finesse des tanins. Je les classerais en 3 catégories : - le Serraboella et le Martinenga plus en finesse avec un joli nez fruité mais des tanins un poil herbacés pour le 1er, un peu plus présents pour le 2ème. - Le Rabaja, lIl Bricco et le Rombone plus puissants, avec plus dextraction mais à attendre car fermé pour le 1er et le 3ème, plus de matière, de gras (de la pulpe de raisin selon Vittorio Manganelli) pour le 2ème. - Et le Gallina, de loin mon préféré, pour son exubérance fruitée : une véritable bombe sensuelle, un pur vin de plaisir. En conclusion, est-ce leffet millésime ou une différence entre Barolo et Barbaresco, je ne le sais pas, mais jai trouvé ces vins plus souples que les Barolo... enfin, nexagérons pas, disons plutôt moins agressivement tanniques et donc plus facilement accessibles à un palais et des gencives de petit français habitué à la finesse des Bordeaux. Jai cru comprendre quil y avait 2 écoles dans le Piémont : les anciens, partisans de vinifs traditionnelles (pour simplifier sans élevage en bois neuf) et les modernes (partisans du bois neuf) et ces 2 écoles étaient représentées parmi les viticulteurs ci-dessus, et le ton commençait à monter sur lestrade. Il a fallu une intervention diplomatique de Giorgio Rivetti pour calmer tout le monde en faisant remarquer sagement que lorsquon goûtait un Barolo ou Barbaresco après 10 ans de garde, on était bien incapable de savoir sil avait connu le bois neuf ou pas. A méditer... |