Interlude n°3 - dimanche 12h
un p'tit resto à Turin



Aujourd’hui, pas d’atelier avant 18h. On décide donc d’aller ce midi dans Turin et de se dégotter un bon petit resto avec de la bonne bouffe piémontaise.

Léger problème, après une bonne heure de marche au hasard dans Turin, on n’a toujours pas vu l’ombre d’un resto... Et Michel Blanc et ses amis rencontrés au coin d’une rue n’ont pas pu nous aider : eux non plus n’avaient rien trouvé.

L’ami F6 n’arrêtant pas de se plaindre (une sombre histoire de cors aux pieds ou de mal de dos, je ne me souviens plus), on décide donc d’arrêter notre déambulation et d’interroger un indigène. Cette décision étant prise, à qui demander? (c’est qu’il y en a plein d’autochtones...) F6, dont l’estomac commençait à faire quelques gargouillis, décide de prendre les choses en main.

Il nous désigne un gugus rondouillard et assez mal sapé, bref qui ne paye pas de mine et dit à notre interprète Michael : " demandes-y à celui-là. " Après une brève réflexion, il nous indique un petit resto en nous disant : " je ne sais pas s’il y a de la place, mais c’est bon. "

On va donc pousser la porte de ce petit resto où l’on découvre une atmosphère bruyante et enfumée, bref vivante, et où une dame énergique malgré son grand âge nous informe qu’il n’y a plus de place, mais que si l’on repasse dans 3/4 d’heures, ça devrait être bon.

Nous voilà donc avec 3/4 d’heures à tuer. Reprise de notre errance aléatoire, mais coup de bol, on tombe sur un bar à vin... Ca tombait bien, y commençait à faire soif. On se précipite donc à l’intérieur (pas eu besoin de concertation...) et on commence à siroter quelques vins italiens. Et au bout d’un quart d’heure, qui est-ce qu’on voit entrer? Bernard Vives du " Lapin Tant Pis " à Forcalquier. Turin c’est pas bien grand, mais quand-même...

Quelques mots sur Gérard Vives. Non content de faire de la grande et bonne cuisine, il est LE spécialiste du poivre. Il parcourt le monde plusieurs mois par an à la recherche de poivre. Il en possède un nombre de variétés extraordinaire (une centaine, je crois). C’est d’ailleurs lui qui approvisionne en poivres - et forme à leur connaissance - bon nombre de ses copains chefs, parmi les plus prestigieux. Rappelez-vous le cr de repas de fin d’année au " Lapin Tant Pis " (de Mike, je crois?) et sa description d’un poivre dont les grains sont plus gros que des haricots blancs...

Mais le temps ayant passé, retour au resto où nous avons pu manger une excellente nourriture traditionnelle (tout à fait ce que l’on cherchait! A la question : " pourquoi avoir choisi de demander à ce type plutôt qu’un autre? ", F6 nous avouera: " ben parce qu’il avait l’air d’un bon vivant ". Et il avait vu juste le bougre!)