Interlude n°1
Serveurs au repas SAPROS



Donc déception pour nous, 36 Euros pour 4 fonds de verre de vins quelconques et 4 petits bouts de fromage, ça sent l’arnaque... (l’atelier de Dugat-Py était à 30 E, ceux de Kracher et de Zind-Humbrecht à 25 et celui de Michel Blanc à 18!!!). Donc, pour une fois, on ne s’attarde pas.

Faut dire qu’on savait pertinemment qu’à l’instant même se déroulait le fameux repas Saprosien. Vous pouvez même pas imaginer notre frustration, nous qui n’avions pas pu avoir de places... Du coup on est allé traîner, l’air de rien, du côté des coulisses, ou plutôt des cuisines, de cet atelier. Et en glissant un oeil par la fente de la porte, qui est-ce qu’on voit, verre à la main en train de goûter les vins? Le camarade Gianni et l’Antoine! Là, la montée de salive a été irrésistible, et on s’est glissé furtivement à l’intérieur... " On vérifie qu’aucune bouteille n’est bouchonnée " qu’ils nous disent... Mais voyant l’état d’extrême hypoglycémie dans lequel nous sommes, l’ami Gianni - béni soit son nom! - s’empresse de nous trouver un verre. J’ai pas la liste exacte sous les yeux, mais de mémoire y’avait un Ostertag, un Deiss, un Baudouin, un Mireille, un Poirel, un Pithon, un Lescarret, un Gaillard et un Guiraud. Bilan des courses, le Guiraud, c’était le 96, imbuvable car hyper boisé. Mes préférés, le Gaillard (Fleurs d’Automne 2001) absolument superbe de finesse, d’équilibre et de complexité et le Délire d’Automne 2001 de Lescarret, exubérant mais parfaitement équilibré...

Après avoir rétabli mon taux de glycémie, un petit coup d’oeil dans la salle pour observer les éminents Saprosiens en pleine messe (ils en étaient à l’eucharistie). Je reconnais là, sur l’estrade, le Pat’ Baud’, Mireille, Thèvenet et dans un coin, un certain caviste itinérant, l’ami JPH, qui avait pris soin pour l’occasion de revêtir son plus beau pyjama (vous savez, celui à gros carreaux...)

L’homélie du Baudouin avait du être un peu longue (un Baudouin, y parait que ça cause, ça cause...) parce qu’il s’est mis à souffler un vent de panique en cuisine et parmi les serveurs : l’atelier suivant n’allait pas tarder à frapper à la porte et les derniers plats n’avaient pas encore été servis, ni même préparés! Du coup, spontanément, on propose notre aide, qui est aussitôt acceptée et on nous dirige vers la cuisine. Et là, devinez sur qui on tombe, manches retroussées, en train de servir d’apprenti au cuistot Henri Gagneux? Môôôsssieur le Fusionneur lui-même! (Comme vous l’aurez remarqué, en matière de bouffe, il est dans tous les bons coups...) Et voilà comment on s’est retrouvé, Pierre, Michael, F6 et moi-même, serveurs de l’atelier saprosien. Essayez d’imaginer F6 portant avec la grâce des hippopotames de Walt Disney, 2 assiettes dans chaque main...