14ème CHAPITRE - lundi 18h
Domaine de Chevalier, l’élégance des Graves



Les vins sont commentés par Olivier Bernard, (le propriétaire du Domaine de Chevalier). Il nous propose de déguster 4 blancs, puis 4 rouges.

1- Blanc 00.
Robe jus de citron clair à reflets verts. Nez très vanillé, marqué par les arômes variétaux du sauvignon (il y en a 70% et 30% de sémillon. En bouche le boisé est encore beaucoup trop présent et le vin dissocié ce qui le rend presqu’agressif. Difficile pour moi de me faire une opinion.

2- Blanc 98
Même robe que le 00. La bouche se révèle beaucoup plus puissante. La vanille est là aussi très présente, mais les arômes commencent à se fondre. Sans doute un futur beau vin.

3- Blanc 94
Robe citron à peine plus foncée que les 2 précédentes. Le nez et la bouche, très complexes présentent des notes de bois précieux ou plutôt de meuble ancien ciré, d’encens et de réglisse. On trouve aussi l’hydromel dans une finale très persistante. Une superbe bouteille. La meilleure de la dégustation.

4- Blanc 83, servi en carafe.
Robe un poil plus foncée et moins limpide que la précédente. Le nez est intense avec des notes évoluées d’encaustique, que l’on retrouve dans une bouche complexe, qui présente étonnamment une attaque presque sucrée et une finale légèrement amère. L’ensemble est néanmoins moins net et moins pur que le 94.

5- Rouge 83, servi en carafe.
La robe est évoluée, tuilée. Le nez est un peu herbacé, sur les herbes de Provence et l’olive. La bouche est souple, à maturité, c’est à dire ayant perdu toute agressivité tannique, onctueuse et très fine. Une belle bouteille comme je les aime : priorité à la finesse plutôt qu’à la puissance.

6- Rouge 97
Robe foncée de Bordeaux jeune. Le nez est frais et agréablement fruité. La bouche est encore tannique mais pas agressive, fruitée, avec la note d’herbes de Provence du 83.

7- Rouge 98
Même robe que le 97. Le nez présente une note animale. La bouche est plus tannique, plus concentrée, " classique et de grande garde " d’après Olivier Bernard, donc sans doute à attendre un certain nombre d’années en cave. 98 est pour lui le meilleur millésime des années 90 à Pessac-Léognan.

8- Rouge 00
La robe est violette, très concentrée. La bouche est magnifique de fruits, avec des tanins très souples, de velours, ce qui est très étonnant pour un vin aussi jeune! Le boisé est déjà intégré : il ne se sent pas du tout. Une future très grande bouteille et je comprends que l’on ait parlé de très grand millésime à Bordeaux si les autres 2000 sont de ce niveau!

Mais comme dit plus haut, nous n’avions pas le temps de nous attarder, moins d’une heure plus tard devant commencer notre ultime repas Slow-Foodien. Et nous voilà donc partis au pays de la truffe blanche et du Barolo, à la recherche d’un petit village proche de Barbaresco répondant au doux nom de Treiso...